Ce vendredi 6 janvier, la Chambre des représentants américaine va tenter pour la quatrième journée consécutive d'élire son nouveau président issu des rangs républicains, majoritaires dans cette assemblée.
Le Congrès américain réussira-t-il à se mettre d'accord ? Après onze tours, l'élection du «speaker» au sein des élus n'a toujours pas eu lieu. En cause, les divergences d'opinion au sein même du clan républicain.
Jeudi, Kevin McCarthy, candidat républicain et favori, n'est toujours pas parvenu à accéder au perchoir, après une troisième journée de tractations d'une élection qui paraît toujours sans issue. Les débats doivent reprendre ce vendredi à midi, heure locale.
L'élu de Californie a tendu la main à une vingtaine d'élus trumpistes, et leur a même offert des concessions lors de négociations en coulisses. Mais le groupe n'a pas cédé, par manque de confiance en lui.
Membres de la frange la plus conservatrice du parti républicain, ces élus trumpistes profitent de la fine majorité républicaine décrochée aux élections de mi-mandat de novembre pour poser leurs conditions.
une situation inedite depuis 1856
Ce blocage a des répercussions très concrètes : sans «speaker», les élus ne peuvent pas prêter serment, et donc voter sur des projets de loi.
Joe Biden, président démocrate des Etats-Unis, a qualifié cette situation d'«embarrassante», assurant que «le reste du monde» suivait de près la pagaille au Congrès.
La Chambre doit continuer à voter jusqu'à ce qu'un président soit élu. Ce qui n'est généralement l'affaire que de quelques heures pourrait s'étaler sur plusieurs semaines : en 1856, les élus du Congrès ne s'étaient accordés qu'au bout de deux mois et 133 tours de scrutin.