Selon Moscou, «l'usage massif de téléphones portables» est à l'origine de la frappe de Makiïvka, ville sous occupation russe, qui a tué au moins 89 soldats de l'armée du Kremlin dimanche 1er janvier.
Une négligence à peine croyable en zone de guerre à l'origine de dramatiques pertes humaines. Les autorités russes ont reconnu que la mort d'au moins 89 de leurs soldats dans une frappe ukrainienne ayant visé dimanche 1er janvier à 00h01 un bâtiment de Makiïva (est de Donetsk), était dûe à l'usage de téléphones portables par leurs troupes, qui aurait grandement facilité leur géolocalisation par Kiev.
«A l'heure actuelle, une commission mène l'enquête sur les circonstances» de l'attaque. Mais il est déjà évident que la cause principale (...) est l'allumage et l'utilisation massive par le personnel de téléphones portables à portée des armes ennemies, contrairement à l'interdiction», a expliqué le général russe Sergueï Sevrioukov dans un message vidéo diffusé par le ministère russe de la Défense.
LE PLUS LOURD BILAN ADMIS PAR MOSCOU DEPUIS LE DÉBUT DE LA GUERRE
Le bilan, le plus lourd bilan admis par Moscou depuis le début de la guerre en Ukraine, pourrait en réalité être bien plus important, le département des communications stratégiques des forces armées ukrainiennes ayant de son côté affirmé que près de 400 soldats russes avaient été tués à Makiïvka.
Cette attaque a suscité un vif émoi en Russie, où environ 200 personnes se sont réunies avec l'autorisation des autorités à Samara, d'où étaient originaires certains des soldats tués, pour rendre hommage aux morts lors d'une cérémonie orthodoxe.