Pékin a condamné avec fermeté ce mardi 3 janvier l'imposition de tests Covid par une douzaine de pays, dont la France, aux voyageurs en provenance de Chine. Les autorités chinoises n'ont pas exclu de prendre des «contre-mesures» en représailles.
Une menace à peine voilée. Alors que plus d'une douzaine de pays ont imposé ces derniers jours des tests Covid aux passagers en provenance de Chine, s'inquiétant du manque de transparence sur les chiffres des infections et redoutant l'apparition de nouveaux variants, Pékin a condamné, mardi 3 janvier, l'imposition de ces tests, prévenant qu'il pourrait prendre des «contre-mesures» en représailles.
«Certains pays ont mis en place des restrictions à l'entrée visant uniquement les voyageurs chinois. Cela est dénué de base scientifique et certaines pratiques sont inacceptables», a ainsi fustigé une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mao Ning. La Chine pourra «prendre des contre-mesures, selon le principe de réciprocité», a-t-elle prévenu.
Ces déclarations surviennent près d'un mois après la levée surprise, le 7 décembre par la Chine, de ses restrictions sanitaires, décision qui entraîne depuis un afflux de patients dans les hôpitaux et de victimes du Covid-19 dans les crématoriums.
Le week-end prochain Pékin n'imposera plus de quarantaine aux personnes arrivant de l'étranger mais continue de demander un test PCR négatif aux voyageurs et ne délivre plus de visas de tourisme depuis bientôt trois ans.
La France est «dans son rôle», réagit Elisabeth Borne
«Je pense qu'on est dans notre rôle en protégeant les Français et en demandant des tests», a réagi de son côté ce mardi la Première ministre Elisabeth Borne, interrogée sur Franceinfo. «On continuera à le faire».
«On fait ça dans le respect des règles de l'Organisation mondiale de la santé», a appuyé la cheffe du gouvernement.
Elisabeth Borne a rappelé que, depuis dimanche, les passagers qui embarquent dans un vol en provenance de Chine à destination de la France «s'engageaient à accepter un test à l'arrivée, un test qui fait l'objet aussi, quand il est positif, d'un séquençage. Ça nous permet d'avoir une donnée sur l'évolution du virus. On veut évidemment s'assurer qu'il n'y a pas des nouveaux variants».
«Toutes ces décisions, on les a prises après une première réunion entre tous les directeurs généraux de la santé des pays européens. On aura des réunions de concertation», a-t-elle précisé. «Notre objectif, et je pense que tous les scientifiques sont d'accord sur ce point, c'est vraiment de pouvoir surveiller l'évolution de l'épidémie», a souligné la Première ministre.