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Israël : Benjamin Netanyahou a présenté son nouveau gouvernement

Pour certains, Benjamin Netanyahou a composé le gouvernement le plus à droite de l'histoire d'Israël. [AMIR COHEN / POOL / AFP]

Benjamin Netanyahou a prêté serment jeudi après-midi au titre de Premier ministre d'Israël à la suite d'un vote de confiance des parlementaires en faveur de son gouvernement. En termes d'orientation politique, il est le plus à droite de l'Histoire du pays.

Il est officiellement de retour. Benjamin Netanyahou a prêté serment ce jeudi 29 décembre quelques minutes après le vote de 63 députés sur les 120 du Parlement en faveur de son gouvernement.

Pour le poste de ministre des Affaires étrangères, Benjamin Netanyahou a annoncé la nomination de l’ex-ministre du Renseignement Eli Cohen. Ce dernier prendra ses fonctions à l’heure où Israël cherche à étendre les «Accords d’Abraham», le traité de paix entre l’État hébreu et les Émirats arabes unis mais aussi Bahreïn, à l’Arabie saoudite.

Un ancien général à la Défense

Proche de Benjamin Netanyahou, Yoav Gallant, militaire de carrière connu pour son soutien à la colonisation juive en Cisjordanie occupée, a été nommé au poste de ministre de la Défense.

Ancien général, Yoav Gallant a soutenu les projets de colonisation depuis son entrée en politique exigeant notamment l'an dernier la légalisation des colonies sauvages, non reconnues officiellement par le gouvernement israélien, lors d'une visite en Cisjordanie.

Député en 2015 puis ministre du Logement sous l'étiquette du parti de centre-droit Koulanou, il a rejoint la formation de droite Likoud en 2019 et est devenu ministre de l'Immigration, puis de l'Education, dans les anciens gouvernements de Benjamin Netanyahou.

Des concessions à l’extrême droite

Benjamin Netanyahou a dû faire d'importantes concessions à ses alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes dans le cadre d'accords de coalition publiés mercredi par la Knesset. Ces concessions, dont certaines ont provoqué une levée de boucliers dans les rangs de l'opposition, touchent à des domaines essentiels de la vie publique et quotidienne en Israël (défense, sécurité, éducation, justice…).

A titre d’exemple, Bezalel Smotrich, chef de la formation d'extrême droite «Sionisme religieux» est devenu ministre chargé de la gestion civile de la Cisjordanie occupée au sein du ministère de la Défense.

De son côté, Itamar Ben Gvir, chef du parti «Force juive» a été placé au poste de ministre de la «Sécurité nationale», anciennement «Sécurité intérieure». Avant sa nomination, une loi d’élargissement de ses responsabilités a été votée. Elle accorde explicitement au ministre le pouvoir de diriger la politique générale de la police et de définir ses «principes généraux d’action».

A la suite de la nomination de Benjamin Netanyahou, l'ambassadrice d'Israël en France, Yael German, a présenté sa démission jeudi. Cette dernière a posté à la mi-journée sur Twitter la lettre en hébreu envoyée au nouveau chef du gouvernement.

«Votre politique, les déclarations des ministres de votre gouvernement et les intentions de législation sont contraires à ma conscience, à ma vision du monde et aux principes de la déclaration d'indépendance de l'Etat d'Israël», a indiqué l'ambassadrice. 

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