Le ministère turc de la Défense a annoncé ce dimanche 20 novembre avoir lancé une opération aérienne – baptisée «Griffe Epée» – dans le nord de l'Irak et de la Syrie, accusant ses régions d'être «utilisées comme bases par des terroristes».
Sous le nom de «Griffe Epée», cette opération aérienne a été lancée par l'armée turque contre certains territoires du nord de l'Irak et de la Syrie, accusés par la Turquie d'être des régions refuges pour les terroristes.
Une réponse armée après l'attentat d'istanbul ?
Elle a été menée «conformément aux droits de légitime défense découlant de l'article 51 de la Charte des Nations unies, afin d'éliminer les attaques terroristes, d'assurer la sécurité des frontières et d'éliminer le terrorisme à sa source», s'est défendu le ministère dans un communiqué.
De fait, les forces kurdes ont accusé l'armée turque d'avoir bombardé samedi soir plusieurs régions sous leur contrôle dans le nord de la Syrie, au moment de l'annonce par Ankara que l'heure des comptes avait «sonné», en réponse à l'attentat du 13 novembre à Istanbul, qui a fait six morts et 81 blessés.
Selon les Forces démocratiques syriennes (FDS), la Turquie a mené des frappes aériennes sur les zones sous son contrôle dans les provinces d'Alep (nord) et de Hassaké (nord-est), notamment contre la ville de Kobané, près de la frontière turque.
«Kobané, la ville qui a défait l'Etat islamique, est la cible de bombardements par l'aviation de l'occupation turque», a annoncé Farhad Shami, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (coalition armée dominée par les Kurdes), qui avait démenti tout lien avec l'attentat.