Le ressortissant franco-australien enlevé ce vendredi au Tchad dans une province de l'est du pays, frontalière avec le Soudan, «par des individus encore non identifiés», a été libéré, a annoncé dimanche le Premier ministre tchadien sur les réseaux sociaux.
La France était sur le qui-vive après l'enlèvement d'un ressortissant franco-australien, ce vendredi au Tchad. Dimanche, Saleh Kebzabo, le Premier ministre tchadien, a annoncé sur sa page Twitter que l'otage avait été libéré.
«Je viens d'apprendre que l'otage franco-australien enlevé vient d'être retrouvé et mis en sécurité, en bonne santé», a-t-il écrit, avant de féliciter «les forces de défense et de sécurité pour cette prompte action réussie».
Samedi, les autorités tchadiennes avaient indiqué avoir «mobilisé tous les moyens sécuritaires et humains afin de mettre la main sur les ravisseurs».
A Paris, le ministère des Affaires étrangères avait expliqué avoir «eu connaissance de l'enlèvement de l'un de nos compatriotes au Tchad» et être «en lien avec sa famille, comme avec les autorités tchadiennes, afin d'obtenir sa libération rapide».
Les autorités tchadiennes avaient indiqué auparavant que le Franco-Australien travaillait dans le Parc Oryx, situé dans la réserve de faune de Ouadi Rimé-Ouadi Achim qui s'étend sur 77.950 km2. Ce parc est géré par Sahara Conservation Fund (SCF), une ONG de préservation de la faune.
Sahara Conservation Fund a été fondée en 2004 pour faire face à la «vague d'extinction catastrophique» qui «menace la faune des grands oiseaux et des mammifères en Afrique», peut-on lire sur le site de l'ONG.
Une région en proie au grand banditisme
Enclavé au coeur du Sahel, le Tchad, d'une superficie d'environ 1,3 million de km2 est frontalier du Cameroun, du Nigeria, du Niger, de la Libye, du Soudan et de la Centrafrique.
L'est du Tchad, limitrophe du Darfour à l'Ouest du Soudan, est une région en proie au grand banditisme et aux trafics en tout genre.
Les incursions de groupes criminels au Tchad et au Soudan sont récurrentes et la zone est régulièrement le théâtre de violences meurtrières, notamment intercommunautaire, de part et d'autre de la frontière.