Le chancelier allemand Olaf Scholz a accusé ce jeudi la Russie de mener une «tactique de la terre brûlée» dans son conflit contre l'Ukraine. Une stratégie particulièrement destructrice.
Quand Vladimir Poutine n'a rien à perdre. Ce jeudi, Olaf Scholz, le chancelier allemand, a accusé la Russie de mener une «tactique de la terre brûlée» en Ukraine.
Si cette stratégie s'avère être destructrice, elle ne fait, selon Scholz, que de «renforcer la détermination et la persévérance de l'Ukraine et de ses partenaires».
Concrètement, la «tactique de la terre brûlée» consiste, en cas de conflit militaire, à détruire ou endommager gravement les ressources, moyens de production ou encore les infrastructures de son adversaire. L'objectif est ainsi d'empêcher son opposant de reconstituer ses forces ou de se ravitailler.
Elle peut également représenter une dernière chance dans le cadre d'une politique de défense, supprimant ainsi les sources d'approvisionnements tant pour le défenseur que pour l'envahisseur.
L'Ukraine prépare l'hiver
Devant cette éventuelle «tactique de la terre brûlée», l'Ukraine se prépare à restreindre sa consommation d'énergie, pour faire face à la destruction de ses infrastructures par l'armée russe à l'approche de l'hiver.
En effet les bombardements se multiplient en Ukraine, y compris dans la capitale. La Russie a annoncé la semaine dernière cibler particulièrement les installations énergiques. A titre d'exemple, la ville ukrainienne de Lviv est désormais privée à 30% d'électricité, avait indiqué la mairie.
Kiev a par ailleurs accusé la Russie de préparer une «déportation massive» de la population des territoires récemment annexés et l'enrôlement de force de citoyens ukrainiens dans son armée.
Vladimir Poutine a en effet annoncé l'instauration de la loi martiale dans les quatre territoires ukrainiens annexés par Moscou en septembre dernier.