La Première ministre Elisabeth Borne est attendue en Algérie ce dimanche 9 octobre pour concrétiser, avec son homologue algérien, Aymen Benabderrahmane, le «partenariat» conclu entre les présidents des deux pays à la fin d’août, a annoncé Matignon samedi 24 septembre.
Après le président Emmanuel Macron en août dernier, la Première ministre Elisabeth Borne se rendra à son tour en Algérie ce dimanche et ce lundi pour concrétiser le «partenariat» conclu entre les deux chefs d'État. Avec son homologue algérien, Aymen Benabderrahmane, elle présidera «la 5ᵉ session du comité intergouvernemental de haut niveau».
«En ligne avec la Déclaration conjointe d’Alger pour un partenariat renouvelé entre l’Algérie et la France», adoptée à l'occasion de la visite du président français Emmanuel Macron fin août, «les membres des gouvernements français et algérien se réuniront pour réaffirmer leur détermination à promouvoir l'amitié entre la France et l’Algérie et approfondir la coopération bilatérale dans les domaines d'intérêt commun», selon cette source.
Des annonces seront faites «prochainement» sur une possible augmentation des livraisons de gaz algérien en direction de la France, et ce, en pleine crise énergétique alimentée par la guerre en Ukraine.
L'appel à des gestes concrets
La Première ministre, accompagnée de seize ministres français et de plusieurs chefs d'entreprise, co-présidera, «avec son homologue algérien Aïmene Benabderrahmane la cinquième session du comité intergouvernemental de haut niveau» (CIHN), a précisé Matignon.
Après des mois de crise, Emmanuel Macron et son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune avaient gravé dans le marbre le 27 août, dans une déclaration commune, la relance des liens bilatéraux, au terme d'une visite de trois jours du chef de l'Etat français en Algérie. Mais elle doit maintenant s'accompagner de gestes concrets.
Notamment, le président algérien avait évoqué, lors de cette visite, la relance de plusieurs comités intergouvernementaux dont le CIHN, le comité mixte économique franco-algérien, le comité de dialogue stratégique algéro-français et «une intensification des visites de haut niveau».
Lors de cette visite, les deux dirigeants avaient par ailleurs ouvert la voie à un assouplissement du régime de visas accordés à l'Algérie, en échange d'une coopération accrue d'Alger dans la lutte contre l'immigration illégale. Sur le sujet sensible de la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, une commission d'historiens algériens et français doit également être installée pour examiner «sans tabou» les archives des deux pays.