Plus de 1.300 personnes ont été arrêtées ce mercredi 21 septembre en Russie, lors de manifestations improvisées contre l’annonce du président Vladimir Poutine de la «mobilisation partielle» pour relancer l’offensive en Ukraine, selon une ONG.
Un chiffre éloquent. Quelque 1.320 personnes ont été arrêtées ce mercredi en Russie, après l’annonce faite par le président Vladimir Poutine d’organiser une mobilisation partielle pour relancer l’offensive en Ukraine.
D'après OVD-Info, une organisation spécialisée dans le décompte des arrestations, ces opposants ont été arrêtés lors de manifestions improvisées qui ont eu lieu dans au moins 38 villes du pays, dont Moscou et Saint-Pétersbourg.
Il s'agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l'annonce d'une première offensive en Ukraine, fin février. Les manifestants scandaient «Non à la guerre !» et «Pas de mobilisation !», selon plusieurs observateurs.
«Tout le monde a peur. Je suis pour la paix et je ne veux pas avoir à tirer. Mais c’est très dangereux de sortir maintenant, sinon il y aurait eu beaucoup plus de gens», a témoigné auprès de l’Agence France-Presse Vassili Fedorov, un manifestant à Saint-Pétersbourg.
Oksana Sidorenko, étudiante, a quant à elle indiqué avoir peur pour son avenir et surtout pour son frère qui «a 25 ans et qui a fait son service militaire. Il peut être appelé», a-t-elle expliqué, avant de se demander : «pourquoi mon avenir est-il décidé à ma place ?»
Le ministère russe de l'Intérieur, cité par l'agence Interfax, a justifié d’avoir réprimandé des manifestants dans la soirée en affirmant que les tentatives d'organiser des rassemblements étaient «non-autorisés».