Parmi les nombreuses tentatives d'escroqueries susceptibles de survenir sur votre boîte mail, l’arnaque du «tueur à gages» serait en train de se développer. Quelle est-elle ?
Déjà bien connue dans les pays anglo-saxons, l’arnaque du «tueur à gages» se propagerait petit à petit en Europe. En effet, le site belge safeonweb, spécialisé dans les arnaques en ligne et géré par le Centre pour la cybersécurité en Belgique, a indiqué que près de 1.500 signalements lui sont déjà remontés concernant cette tentative d’extorsion.
Nommé «Hitman scam» dans les pays anglophones, cette arnaque apparaît complètement loufoque, mais elle semble fonctionner parfois.
La personne ciblée reçoit un courriel dans lequel l’escroc explique être un tueur à gage et avoir pour mission de la supprimer ou de la blesser. Il lui indique même qu’il utilisera de l’acide pour cela. Un seul moyen pour éviter d’en arriver-là : payer. Une somme de 5.000 euros est demandée, ont rapporté les signalements.
Effrayer au maximum la cible
L’escroc interdit à ses cibles de prévenir la police. Le but est d’effrayer au maximum la personne piégée, afin de lui faire perdre son raisonnement. Si la victime est «hameçonnée» et se met à lui répondre, alors il lui envoie ses coordonnées bancaires, pour procéder au virement le plus rapidement possible. L’intitulé du courriel est d’ailleurs «Service rapide», selon Safeonweb.
Le site indique que, pour le moment, les messages envoyés sont principalement rédigés en néerlandais (langue officielle de la Belgique avec le français et l’allemand), avec plein de fautes d’orthographe et d’erreurs de syntaxe, comme si le texte original de l’arnaque avait été traduit mécaniquement. Les exemples en français ne leur ont pas encore été communiqués.
Même s’il semble donc aisé de repérer l’escroquerie, des conseils sont rappelés pour les personnes les plus susceptibles de se laisser berner. Le premier est de ne jamais communiquer ses données bancaires (compte en banque, numéros de carte bancaire…) à une personne inconnue et par courriel. Le second est de contacter les autorités si le message semble douteux. Enfin, si une somme d’argent a déjà été versée, il faut contacter sa banque le plus rapidement possible pour exposer la situation.