La forte montée des prix de l’énergie profite à la Russie qui a enregistré des gains estimés à 158 milliards d’euros au cours des six derniers mois, selon un rapport d'experts publié lundi.
Des gains considérables. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, la Russie a fait face à une vague de sanctions internationales. Moscou a pourtant réussi à générer des revenus plus forts grâce à la montée des prix des énergies fossiles.
Selon un rapport du Centre for research on energy and clean Air (CREA) publié ce lundi 5 septembre, «la flambée des cours des énergies fossiles signifie que les revenus actuels de la Russie sont bien au-dessus de ceux des années précédentes en dépit des réductions des volumes exportés».
D’après le centre basé en Finlande, «les exportations d'énergies fossiles ont contribué pour 43 milliards d'euros au budget fédéral russe» entre le 24 février et le 24 août.
BREAKING: Russia earned EUR 93 billion in revenue from fossil fuel exports in the first 100 days of the invasion of Ukraine. The EU imported 61% of this, worth approximately 57 billion EUR.
Read more: https://t.co/L9nFEQwl7G pic.twitter.com/O6BYbgpT3w— Centre for Research on Energy and Clean Air (@CREACleanAir) June 13, 2022
Devant la Chine et la Turquie
Selon les auteurs de l’enquête, l’Union européenne est le premier importateur des énergies fossiles russes durant cette période avec un montant estimé à 85.1 milliards d’euros sur les 158 milliards d'euros engrangés depuis le début de la guerre en Ukraine. Devant la Chine et la Turquie.
Le rapport a toutefois assuré que les diverses sanctions et embargo portent atteinte à la Russie qui n’est pas parvenue à trouver d’autres acheteurs.
Enfin, le CREA appelle à adopter des mesures plus fortes contre la Russie qui parvient pour le moment à exporter vers des pays tiers grâce à «l'utilisation de navires et de ports européens».
L'Union européenne a décidé d'un embargo progressif sur ses importations de pétrole et de produits pétroliers russes. Elle a aussi mis fin à ses achats de charbon mais le gaz russe, dont elle est très dépendante, n'est pour l'instant pas concerné.