Alors qu’il est au centre d’une controverse après que le FBI a perquisitionné sa villa de Mar-a-Lago, l’ancien président américain Donald Trump a exigé ce lundi 29 août, via son réseau social Truth, d’être déclaré vainqueur de l’élection présidentielle de 2020.
Il n’a toujours pas digéré sa défaite. L’ex-président des Etats-Unis Donald Trump a refait parler de lui ce lundi soir. Sur son réseau social Truth, le républicain a appelé les autorités à reconnaître la défaite de Joe Biden lors de l’élection présidentielle de 2020 et à être réintégré en tant que «président» des Etats-Unis considérant que sa victoire lui a été «volée» en raison d’une fraude électorale généralisée en rapport avec le fils de l’actuel chef d’Etat américain, Hunter Biden.
Le cas échéant, Donald Trump a suggéré d’organiser de nouvelles élections immédiates.
«Il s’avère maintenant, de manière concluante, que le FBI a enterré l’histoire de l’ordinateur portable de Hunter Biden avant l’élection, sachant que, s’il ne l’avait pas fait, Trump aurait facilement remporté la présidentielle de 2020»», a écrit l’ex-président américain.
«C’est une fraude massive et une interférence électorale à un niveau jamais vu auparavant dans notre pays. Déclarez le vainqueur légitime ou, et ce serait la solution minimale, déclarez l’élection de 2020 irrémédiablement compromise et organisez une nouvelle élection immédiate», a-t-il ajouté.
Mark Zuckerberg «sur ses gardes»
Cette «révolte soudaine» de Donald Trump intervient après que le fondateur de Meta et CEO de Facebook, Mark Zuckerberg, a déclaré, lors de son podcast chez Joe Rogan, que le FBI avait averti Facebook avant l’élection de 2020 de limiter la diffusion d’une prétendue «désinformation russe» du New York Post portant sur le contenu de l’ordinateur portable de Hunter Biden que ce dernier aurait laissé dans un atelier de réparation d’ordinateurs du Delaware en avril 2019 et qu’il n’a jamais récupéré, selon le New York Post.
Cette demande «très étrange» du FBI a conduit à une diminution significative de l’apparition de cette polémique sur les fils d’actualité des utilisateurs au cours de la dernière semaine de la campagne électorale, selon le patron de Facebook.
«Nous pensions qu’il y avait beaucoup de propagande russe dans les élections de 2016. Nous avons reçu un avertissement nous informant qu’il allait y avoir une sorte de décharge similaire à cette année-là», a dit Mark Zuckerberg.
Le fondateur de Meta a dit être «sur ses gardes» après l’avertissement du FBI affirmant qu’il a pris cela «au sérieux».
Le 28 octobre 2020, devant le Comité sénatorial du commerce, Mark Zuckerberg a témoigné que le FBI a ordonné à Facebook d’être «en état d’alerte et de sensibilité [...] si une foule de documents apparaissait, que nous devrions considérer cela avec suspicion, que cela pourrait faire partie d’une tentative de manipulation étrangère».
Dans le même temps, la semaine dernière, le sénateur républicain Ron Johnson a estimé que des responsables du FBI auraient demandé à des agents de ne pas enquêter sur l’ordinateur pendant des mois au risque d’influencer les résultats des élections.
Un ordinateur contenant des informations privées sur la famille Biden
Hunter Biden représente une cible «parfaite» pour Donald Trump. Lors de la campagne présidentielle de 2020, l’ancien président américain a régulièrement critiqué le fils de Joe Biden sur ses intérêts économiques en Ukraine et en Chine de 2009 à 2017 au moment où son père était vice-président de Barack Obama.
Le républicain a assuré à plusieurs reprises que l’épouse du maire de Moscou a donné 3,5 millions de dollars à Hunter Biden et à sa famille.
«C'est beaucoup d'argent. Elle lui a donné 3,5 millions de dollars et je pense que Poutine aurait la réponse à ça. Je pense qu'il devrait la rendre publique», a déclaré Donald Trump mercredi 30 mars au «Real America’s Voice» lors d’une interview diffusée par l’émission Just the News.
Pire encore, Donald Trump a par le passé accusé Joe Biden d'avoir obtenu le limogeage d'un procureur ukrainien pour protéger de poursuites pour corruption une entreprise gazière, Burisma, car son fils siégeait alors au conseil d'administration du groupe. Cette «affaire ukrainienne» avait valu à Donald Trump une procédure historique en destitution, après avoir été accusé par l'opposition démocrate d'avoir abusé de ses fonctions présidentielles en faisant pression sur l'Ukraine pour qu'elle enquête sur son rival politique et les activités commerciales de son fils.
Les affaires internationales de Hunter Biden sont très critiquées par le camp de l’ex-locataire de la Maison Blanche et ce dernier n’a pas cessé de s’attaquer aux autorités fédérales qui, selon lui, tentent de discréditer son enquête.
«Le FBI avait l’ordinateur portable, mais a refusé de divulguer des informations car ce serait mauvais pour Biden. Pire encore, vendu l’histoire aux médias comme de la "désinformation" russe, sachant qu’il s’agissait de fausses nouvelles. Mais ne vous sentez pas mal, des choses bien pires se sont produites lors de cette élection truquée et volée, et notre pays paie un très gros prix !», a écrit Donald Trump sur Truth en avril dernier.
D’après le New York Post, quelque 22.000 mails sur le disque dur de l’ordinateur de Hunter Biden montreraient comment le président Joe Biden était mêlé aux relations commerciales de son fils dans des sociétés énergétiques ukrainiennes et chinoises.
Ce même ordinateur contiendrait également des images torrides du fils du président américain ayant des relations sexuelles et consommant de la drogue.