L'un des adjoints au maire de Kharkiv, ville de l'est de l'Ukraine, a été démis de ses fonctions après avoir publié des photos de vacances à Nice, en plein conflit avec la Russie.
Des clichés compromettants. Ce vendredi 26 août, Serhiy Kolesnyk, adjoint au maire et directeur du Département des relations foncières de Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, a été limogé après avoir publié sur les réseaux sociaux des photos de ses vacances à Nice (Alpes-Maritimes).
Head of the department of land relations of the Kharkiv City Council Sergey Kolesnik. Refugee in Nice on Porsche. pic.twitter.com/0rGFzWT86X
— Анатолий Шарий (@anatoliisharii) August 25, 2022
Leur diffusion a suscité la polémique, puisque la cité est l'une des plus touchées par les assauts russes depuis le début de la guerre. «Son comportement dans les conditions de guerre que nous connaissons n'est pas compatible avec son statut d'élu», a déclaré Ihor Terekhov, premier édile de Kharkiv.
Plus de 1.000 morts dans l'Oblast de Kharkiv
Selon nos confrères de Nice-Matin, l'élu a visité les quartiers les plus prisés de la ville, en posant devant la fontaine de la place Masséna. Sur une autre photo, on peut le voir monter au volant d'une Porsche Panamera, une voiture de sport. Pire, Serhiy Kolesnyk n'a pas hésité à publier les clichés sur son compte Instagram.
Le maire a décidé de suspendre l'adjoint de toutes ses fonctions liées à la municipalité. «C'est une leçon pour tout le monde. Je veux que vous compreniez cela. Cela arrivera à tous ceux qui permettent de telles farces», peut-on lire dans un communiqué sur le site internet de la ville.
Depuis le début du conflit russo-ukrainien, Kharkiv a été le théâtre de batailles décisives, notamment pour les forces de Kiev, qui avaient réussi à défendre leur position. Selon The Kyiv Independant, dans un article publié le 7 août, plus de 1.000 civils, dont 50 enfants, sont morts depuis février dans l'Oblast de Kharkiv.
«Plus de 7.000 sites dans la ville et la région, 2.800 appartements, près de 1.800 immeubles résidentiels, plus de 500 bâtiments éducatifs et 150 hôpitaux ont été partiellement ou complètement détruits», indique la même source.