Alors que la guerre en Ukraine complète aujourd'hui, mercredi 24 août, son sixième mois, la date coïncide avec la fête de l'indépendance, la fête nationale ukrainienne. De quoi faire craindre une recrudescence des attaques de la part de l'envahisseur russe.
Une fête nationale à nulle autre pareille. Ce mercredi 24 août, l’Ukraine célèbre sa fête nationale qui, hasard du calendrier, coïncide avec les six mois de l’invasion russe.
Dans ce contexte, les craintes des autorités ukrainiennes sont vives quant à une éventuelle recrudescence des attaques russes dans un conflit aujourd'hui plutôt figé, surtout sur le front de l'Est.
Et pour cause, ce 31e Jour de l’indépendance commémore la séparation faite entre l’Ukraine et l’Union soviétique. De quoi raviver les haines mutuelles alors que la tension est loin d'être retombée.
Volodymyr Zelensky craint un acte «dégoûtant»
Vendredi dernier, dans son adresse vidéo quotidienne à ses concitoyens sur Telegram, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a alerté sur la possibilité d'une action «cruelle, quelque chose de particulièrement odieux et dégoûtant» de la part de la Russie au cours de cette semaine.
Une déclaration alarmiste au moment où les craintes d’une catastrophe nucléaire autour de la centrale de Zaporijia, la plus grande d'Europe, sont très fortes.
Dans un pays plus que jamais en alerte maximale, les rassemblements publics ont ainsi été interdits à Kiev depuis lundi et jusqu'à demain jeudi. Dans le même temps, à Kharkiv, deuxième ville du pays, un couvre-feu de trente-six heures a été instauré dès hier au soir.
Mardi matin, c'est l’ambassade des États-Unis en Ukraine qui a ajouté un peu plus à la panique générale en demandant à tous ses ressortissants de quitter «le plus rapidement possible» le pays.
Moscou pourrait se venger de la mort de Daria Douguine
La mort, dans un attentat, de Daria Douguine, fille de l’idéologue Alexandre Douguine, que l’on dit proche de Vladimir Poutine est aussi loin de calmer les esprits.
Sur les réseaux sociaux et dans les médias russes, les appels à se venger ont été publiés par milliers. Dans un message de condoléances publié lundi, le président russe Vladimir Poutine n'a lui-même pas caché sa colère dénonçant un «crime ignoble et cruel».
De son côté, le FSB, a très vite accusé Natalia Vovk, une espionne ukrainienne que les services de renseignement russes donnent pour s'être enfuie en Estonie avec sa fille, d’être l’auteure du crime. Kiev a nié en bloc. En vain.