Depuis le 10 août dernier, le procès du footballeur français Benjamin Mendy a débuté à Chester (Grande-Bretagne). Ce mercredi, le témoignage d’une des plaignantes a été diffusé aux jurés. Les faits auraient eu lieu en juillet 2021.
Le champion du monde de football Benjamin Mendy (28 ans) est accusé de huit viols, une tentative de viol et une agression sexuelle en Angleterre, qu'il nient. Ce mercredi a été diffusé le témoignage d’une plaignante, qui décrit des faits qui se seraient produits le 23 juillet 2021, au domicile du joueur alors à Manchester City.
Dans la séquence enregistrée par la police en février 2022, et reportée par Manchester Evening News, elle a expliqué s’être rendue en taxi au domicile de l’ancien joueur de Monaco. La course a été réglée par Louis Saha Matturie, co-accusé dans ce procès.
Sur place, trois autres femmes étaient présentes, a-t-elle assuré. Durant cette soirée du 23 juillet 2021, alors qu'elle se trouvait à l'étage avec d'autres convives, la plagnaite a raconté avoir reçu un message de l’athlète afin qu’elle descende le rejoindre près de la piscine.
«je ne te connais pas»
Ils se seraient alors embrassés avant que le joueur ne baisse son pantalon. Selon la victime, Benjamin Mendy parlait de façon crue et grossière. «Je lui ai dit "je ne fais rien". Il était genre "tu ne me fais pas confiance"». Elle aurait alors rétorqué : «je ne te connais pas».
Le latéral gauche se serait alors vanté que «toutes les femmes (de la soirée) veulent (m)e baiser (sic)». «Je pense qu'il disait des trucs pour me donner envie de faire des choses avec lui, a-t-elle poursuivi. J'ai littéralement dû donner des excuses pour expliquer pourquoi (son refus). C'était comme s'adresser à un mur».
La présumée victime a également assuré aux enquêteurs qu’elle était sobre durant cette soirée. Elle a ajouté avoir dit à plusieurs reprises qu’elle ne voulait pas avoir de relation sexuelle avec le footballeur. Ce dernier lui aurait alors dit «c’est petit, ne t’inquiètes pas» pour tenter de la convaincre une nouvelle fois. «Ça n’aide pas», lui aurait-elle répondu.
«obligée de céder»
Malgré ses nombreux refus, la victime a confié s’être sentie «obligée de céder». Elle a ensuite donné des détails sur l’acte qui aurait duré une vingtaine de secondes. Après les faits, la jeune femme a déclaré qu’elle avait le sentiment d’être «sale et honteuse».
Elle a ensuite répété à de nombreuses reprises aux policiers qu’elle n’avait pas donné son accord au joueur et qu’il s’agissait bien d’un viol.
Tous les faits reprochés au joueur durant ce procès se sont déroulés entre octobre 2018 et août 2021 à son domicile de Prestbury, dans le Cheshire. Il risque la prison à perpétuité.