Le ministre américain de la Justice a annoncé ce jeudi des poursuites fédérales contre quatre policiers impliqués dans la mort de l’Afro-Américaine Breonna Taylor, abattue dans son appartement de Louisville en 2020.
L’histoire de Breonna Taylor a fait d’elle une icône du mouvement Black Lives Matter. En 2020, l’Afro-Américaine était abattue dans son appartement situé à Louisville, dans l’Etat du Kentucky. Deux ans plus tard, ce jeudi 4 août, le ministre américain de la justice a annoncé des poursuites contre quatre policiers.
La justice locale n'avait inculpé qu'un seul des agents impliqués dans le drame, non pas pour la mort de la jeune femme mais pour avoir «mis en danger» son voisin en déchargeant son arme au travers d'une cloison.
L'acquittement en mars de ce policier, Brett Hankison, avait été perçu comme un déni de justice par les militants antiracistes.
Mensonge et «usage excessif de la force»
La justice fédérale, qui a mené son enquête en parallèle, a finalement décidé de l'inculper «pour usage excessif de la force», a annoncé le ministre Merrick Garland lors d'une conférence de presse.
Elle a également inculpé trois de ses anciens collègues pour avoir menti sur le mandat de perquisition à l'origine du drame. «Les accusés savaient que le mandat contenait des informations fausses et trompeuses et que d'autres avaient été omises», a expliqué Merrick Garland.
Le 13 mars 2020, trois agents de la police de Louisville avaient fait irruption en pleine nuit au domicile de Breonna Taylor, une aide-soignante de 26 ans, dans le cadre d'une enquête pour trafic de stupéfiants visant son ancien petit ami.
Son nouveau compagnon, Kenneth Walker, avait cru qu'il s'agissait de cambrioleurs et avait tiré un coup de feu avec une arme détenue légalement. Les policiers avaient riposté et Breonna Taylor avait reçu une vingtaine de balles.
La mort de Breonna Taylor n'avait pas attiré beaucoup d'attention dans un premier temps, mais elle était revenue sur le devant de la scène dans le cadre des grandes manifestations antiracistes qui ont agité les Etats-Unis après la mort de George Floyd, un quadragénaire noir étouffé par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai 2020.