Des failles «indéniables» existaient dans la sécurité de l'ex-Premier ministre japonais Shinzo Abe, assassiné par balles vendredi en plein meeting électoral à Nara (ouest), a estimé samedi le chef de la police locale, qui promis une enquête.
L'enquête se poursuit à Nara après l'homicide de l'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe. La police locale a reconnu ce samedi 9 juillet que failles «indéniables» existaient dans sa sécurité lors cette événement.
«Je pense qu'il est indéniable qu'il y avait des problèmes avec les mesures de garde et de sécurité pour l'ancien Premier ministre Abe», a déclaré aux journalistes le chef de la police de la préfecture de Nara, Tomoaki Onizuka, promettant d'«appréhender pleinement les problèmes et prendre les mesures qui s'imposent».
«Il est urgent que nous menions une enquête approfondie pour clarifier ce qui s'est passé», a-t-il ajouté, sans s'étendre sur les lacunes spécifiques du dispositif de sécurité de vendredi. «Depuis que je suis devenu officier de police en 1995, pendant ma carrière de plus de 27 ans, je n'ai pas de plus grand remords, pas de plus grand regret que celui-ci», a-t-il déclaré, la voix tremblante d'émotion, au sujet de la mort de Shinzo Abe.
En effet, les mesures de sécurité sont parfois peu strictes lors des meetings électoraux locaux au Japon, où les crimes violents sont rares et où les lois sur les armes à feu très sévères, mais certains estiment que les mesures étaient insuffisantes à Nara, compte tenu du profil de l'ancien Premier ministre.