Allemagne : des femmes victimes de «drogues du violeur» durant une fête du SPD

Plusieurs femmes ont été droguées au GHB lors d'un événement privé organisé, mercredi 6 juillet, par le Parti social-démocrate allemand, où se trouvait notamment le chancelier allemand Olaf Scholz.

Au moins neuf femmes qui participaient, mercredi soir, à une fête du Parti social-démocrate allemand, en présence du chancelier Olaf Scholz, ont été droguées avec des substances dites «drogues du violeur», a indiqué ce samedi le SPD.

«On ne pouvait y entrer que sur invitation»

«L'émoi est assez grand», a déclaré un porte-parole du groupe parlementaire social-démocrate, confirmant des informations du quotidien allemand Tagesspiegel, ajoutant par ailleurs qu'il s'agissait d'«un événement interne» et qu'«on ne pouvait y entrer que sur invitation».

Dans un courriel adressé aux participants de cette fête d'été qui s'est tenue près de la chancellerie, le SPD a dénoncé «un acte monstrueux qui a été immédiatement signalé par nos soins à la police du Bundestag». 

L'une des responsable du groupe parlementaire, Katja Mast, a également «conseillé» sur son compte twitter, «tous ceux qui sont concernés de porter plainte».

Au total, plus d'un millier de personnes ont participé à la traditionnelle cérémonie du SPD avant la pause parlementaire estivale, parmi lesquelles le chancelier Olaf Scholz, mais aussi de nombreux députés et leurs collaborateurs.

Jusqu'ici, neuf personnes ont été répertoriées, mais le porte-parole n'a pas exclu qu'il y en ait plus, puisque les victimes de ces agressions au GHB ne gardent que très peu de souvenirs ou éprouvent de la honte à en parler ou porter plainte.

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Les «drogues du violeur», qui provoquent généralement des nausées et des étourdissements, désignent différentes substances psychotropes généralement versées dans le verre de personnes pour ensuite abuser d'elles par des violences, vols ou agressions sexuelles.

En 2021, à Berlin, ville de fête et parfois d'excès, 22 cas d'agression avec des «drogues du violeur» ont été recensées par la police, selon le quotidien régional berlinois, Berliner Zeitung.