Depuis ce vendredi 1er juillet, l’État de New York veut inscrire dans sa Constitution, les droits à l’avortement ainsi qu’à la contraception.
L'État de New York, ancré à gauche, veut graver dans sa Constitution les droits à l'avortement et à la contraception grâce à un premier texte de loi voté vendredi, en réaction à la remise en cause de l'IVG par la Cour suprême conservatrice des Etats-Unis.
Le Sénat du quatrième État le plus peuplé du pays et à majorité démocrate «a adopté un amendement pour codifier dans la Constitution les droits à l'avortement et à la contraception», selon un communiqué de cette assemblée qui siège dans la capitale de l'État, à Albany.
Ce texte, qui devra encore être voté par l'autre chambre du Congrès local, l'Assemblée, puis être adopté par un référendum populaire avant d'entrer en vigueur au plus tôt en 2024, prévoit aussi de protéger les droits liés «au genre, au handicap, à l'orientation sexuelle, à la nationalité, à la communauté ou à l'âge».
Des décisions similaires dans d'autres États
Graver le droit à l'avortement dans le marbre des Constitutions d'États américains avait commencé avant la décision choc de la Cour suprême le 24 juin qui a mis fin à la garantie juridique fédérale de l'IVG dans tout le pays.
Une dizaine d'États «progressistes» et qui s'affichent en «sanctuaires» de l'avortement, notamment dans le nord-est et l'ouest des États-Unis (Vermont, Maryland, Californie, Washington) l'ont déjà fait ou s'apprêtent à le faire.
«Le revirement sur l'arrêt Roe v. Wade prouve clairement que l'État de New York doit continuer à être aux avant-postes de la nation pour la protection des femmes et des droits individuels», a affirmé la cheffe de la majorité démocrate au Sénat new-yorkais, citée dans le communiqué.
La jurisprudence Roe v. Wade qui établissait depuis 1973 le droit à l'avortement partout aux États-Unis a été renversée par une Cour suprême désormais résolument conservatrice, après les nominations de juges conservateurs décidées par l'ancien Président Donald Trump.
Il appartient maintenant aux 50 États de se prononcer sur l'avortement. La moitié d'entre eux selon l'institut Guttmacher, surtout dans le sud et le centre républicains, conservateurs et religieux, l'ont déjà interdit ou envisagent de le faire.