La sécurité a été massivement renforcée à Madrid en vue du sommet de l’OTAN, qui s'ouvre ce mardi soir et réunit jusqu’à jeudi plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement.
Un rendez-vous sous haute tension. A quelques heures du début du sommet de l’OTAN, qui débute ce mardi soir à Madrid, la sécurité a été vivement renforcée dans la capitale espagnole.
En effet, selon le gouvernement du pays hôte, le «plus important dispositif» militaire et policier «de l’histoire récente» d’Espagne a été mis en place. L’opération a été baptisée «Eiréné», du nom de la déesse grecque de la paix.
Au total, 10.000 agents, dont 6.500 policiers et 2.400 gardes civils, sont déployés pour assurer la sécurité des 5.000 participants de ce sommet. Des agents de sécurité de l’OTAN et des différents pays participants sont également mobilisés.
Outre les policiers et militaires patrouillant dans les rues de la capitale, à cheval ou à pied, le sommet mobilise des dizaines d'hélicoptères, déployés depuis lundi dans le ciel madrilène.
L’Espagne, «le centre du monde» pendant deux jours
En tout, plus de 40 chefs d’Etat et de gouvernement seront présents jusqu’à jeudi à Madrid : ceux des 30 pays membres de l’Alliance, et ceux d’une dizaine de pays invités, comme la Suède et la Finlande, candidats à l’entrée dans l’OTAN, ou encore l’Australie et le Japon.
En raison du grand nombre de dignitaires réunis, José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a jugé que «Madrid et l’Espagne allaient être le centre du monde pendant deux jours».
L’espace aérien espagnol protégé
Outre ce dispositif massif, la ministre de la Défense espagnole, Margarita Robles, a indiqué que des avions de combat et des dispositifs d’artillerie anti-aérienne avaient été placés en état d’alerte afin de protéger l’espace aérien espagnol.
En raison d'un risque de cyberattaque jugé élevé par les autorités, le dispositif de surveillance des réseaux informatiques et des infrastructures de télécommunications a également été renforcé.
Des manifestations organisées dimanche
Afin d’éviter le chaos dans le centre de la ville, de nombreux axes ont été coupés. Les Madrilènes ont également été invités à télétravailler, dans la limite du possible.
Pour rappel, ce dimanche, des milliers de personnes, 2.200 selon les autorités et 30.000 d’après les organisateurs, ont défilé dans les rues de Madrid pour protester contre la tenue du sommet de l’OTAN.
Sur des pancartes, on pouvait lire : «Faites la paix, pas la guerre», «Assez de dépenses militaires, donnez aux écoles et aux hôpitaux» à côté d'une image d'une femme pleurant tirée du tableau de Pablo Picasso, Guernica, l'une des toiles les plus célèbres au monde, devenue un plaidoyer contre la guerre.