La Turquie, qui bloquait la procédure d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan, a finalement donné son accord après des pourparlers avec les deux pays.
La Turquie a finalement donné son accord à l'entrée dans l'Otan de la Suède et de la Finlande au terme de plus de trois heures de discussions mardi à Madrid, en marge du sommet de l'Alliance atlantique.
La président turc Recep Tayyip Erdogan a obtenu «la pleine coopération» de la Finlande et de la Suède contre les combattants kurdes du PKK et leurs alliés, un élément qui motivait jusqu'ici Ankara à mettre un véto à l'adhésion de ces deux pays à l'Otan.
La Turquie reprochait aux deux pays nordiques d'avoir des lois antiterroristes trop souples et de rejeter ses demandes d'extradition de membres d'«organisations terroristes», alors que le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) est considéré par Ankara et l'Union européenne comme une organisation terroriste.
Ankara obtient le soutien suédois et finlandais contre le pkk
L'accord a été signé mardi soir devant les caméras par les chefs de la diplomatie des trois pays concernés. Helsinki et Stockholm s'engagent à «faire preuve de solidarité avec la Turquie dans la lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes».
La présidence turque se félicite également du fait que le mouvement «Fetö» du prédicateur Fetullah Gülen, installé aux Etats-Unis et que Recep Tayyip Erdogan tient pour responsable de la tentative de coup d'Etat de 2016, soit reconnu comme «une organisation terroriste» au même titre que le PKK, les YPG et les autres.
Les pays de l'Otan vont désormais «inviter» officiellement mercredi la Suède et la Finlande à rejoindre l'Alliance après la levée du veto turc, a pour sa part annoncé son secrétaire général Jens Stoltenberg devant la presse à Madrid.