Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé ce dimanche 26 juin que le Royaume-Uni, les Etats-Unis, le Canada et le Japon allaient interdire les importations d’or russe, en représailles à l’invasion de l’Ukraine.
La pression s’intensifie encore un peu plus sur la Russie. Ce dimanche, pour le premier jour d’un nouveau sommet du G7 dans le sud de l’Allemagne, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé que Londres, Washington, Ottawa et Tokyo allaient interdire les importations d’or russe.
«Ces mesures frapperont directement les oligarques russes et s'attaqueront au cœur de la machine de guerre de Poutine», a-t-il déclaré dans un communiqué, en ajoutant : «Poutine dilapide ses ressources en baisse dans cette guerre inutile et barbare. Il nourrit son ego aux dépens des peuples ukrainien et russe. Nous devons priver le régime de Poutine de ses fonds.»
Downing Street a rappelé que l’or est l’un des principaux produits d’exportation en Russie, qui représente près de 15 milliards d’euros pour l’économie russe en 2021. Ces mesures ne concernent cependant que l'or nouvellement extrait en Russie et non celui acquis avant la mise en place de cet embargo. «Il n'est pas prévu d'étendre les restrictions à l'or russe acheté légitimement avant la mise en place de l'interdiction d'importation», a précisé le chancelier de l’Echiquier.
La guerre en Ukraine au centre de la réunion du G7
La France, l’Italie et l’Allemagne - les trois autres membres du G7 - vont se rallier à cet embargo touchant «une exportation majeure qui rapporte des dizaines de milliards de dollars à la Russie», a tweeté le président américain Joe Biden.
The United States has imposed unprecedented costs on Putin to deny him the revenue he needs to fund his war against Ukraine.
Together, the G7 will announce that we will ban the import of Russian gold, a major export that rakes in tens of billions of dollars for Russia.— President Biden (@POTUS) June 26, 2022
La guerre en Ukraine et ses répercussions vont occuper une grande partie des discussions du G7 jusqu'à mardi, notamment les turbulences économiques mondiales, les menaces de pénuries alimentaires et l'inflation galopante, en passant par la crise énergétique. Cette réunion, à laquelle participera le président ukrainien Volodymyr Zelensky par visioconférence lundi, sera aussi suivie d’un sommet de l’Otan à Madrid.