Depuis le début du conflit entre la Russie et l'Ukraine, le 24 février dernier, la France accueille des réfugiés ukrainiens, dont des enfants. A l'heure actuelle, ils sont 18.611 à être scolarisés dans l'Hexagone.
Loin de leur pays et loin de la guerre, les enfants ukrainiens accueillis en France se retrouvent sur les bancs de l'école. Mardi 21 juin, le ministère de l'Education nationale a indiqué que 18.611 élèves arrivant d'Ukraine sont actuellement scolarisés dans l'Hexagone. Soit environ un cinquième des réfugiés ukrainiens de France.
Dans le détail, 10.777 enfants sont inscrits en école, 5.930 en collège et 1.904 en lycée. Leur nombre a rapidement augmenté dans les trois premiers mois ayant suivi le début de la guerre en Ukraine, mais les scolarisations stagnent depuis un mois.
Ainsi, le 24 mai dernier, l'Education nationale dénombrait déjà 17.677 enfants ukrainiens scolarisés, soit environ un millier de moins qu'aujourd'hui. A l'époque, les contingents les plus importants étaient dans les académies de Nice et de Versailles.
En parallèle, le nombre d'Ukrainiens s'installant en France continue d'augmenter. Ce vendredi 17 juin, 92.000 Ukrainiens bénéficiaient de l'allocation pour demandeurs d'asile, versée par l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii). Didier Leschi, le patron de cette instance, compte «250 allocataires de plus tous les jours en moyenne».
Des familles «déjà reparties»
Cette aide est attribuée aux réfugiés ukrainiens, alors même qu'ils n'ont pas besoin de demander l'asile puisqu'ils bénéficient de la «protection temporaire» accordée par l'Europe. Elle leur est versée en tant qu'allocation de subsistance et s'élève à 6,80 euros par jour et pour une personne.
Le fait que les inscriptions d'enfants ukrainiens à l'école décélèrent alors même que les arrivées sur le territoire continuent peut s'expliquer par un mouvement de retour vers l'Ukraine de ces familles. Pour l'heure cela reste toutefois une donnée délicate à chiffrer, puisque les autorités ne disposent pas de statistiques fiables.
La directrice de l'école ukrainienne de Paris, qui est adossée à la cathédrale Saint-Volodymyr-le-Grand, tend à confirmer cette tendance. Sans donner de chiffres précis, Nadia Myhal indique qu'une «bonne partie» de ses élèves réfugiés «sont déjà repartis».