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Elon Musk : le patron de SpaceX licencie les salariés qui l'ont critiqué

La lettre ouverte critiquait le comportement d'Elon Musk dans la sphère publique, ainsi que de récentes accusations de harcèlement sexuel à son encontre.[JIM WATSON / AFP]

SpaceX a licencié plusieurs salariés impliqués dans la préparation d'une «lettre ouverte» critiquant notamment le comportement d'Elon Musk dans la sphère publique, selon un message envoyé par la directrice des opérations de la société d'exploration spatiale, dont l'existence et le contenu ont été confirmés à l'AFP par un employé.

Une lettre qui a fait l’effet d’une bombe. Un «petit groupe» de salariés ont envoyé une lettre à tous leurs collègues, critiquant le fondateur de la société, Elon Musk, et réclamant des mesures pour que l'entreprise soit plus inclusive.

Au sein de la société, certains employés se sont sentis «mal à l'aise et intimidés et/ou en colère car la lettre les incitait à signer quelque chose qui ne reflétait pas leur opinion», ou parce que la lettre «a interféré avec leur capacité à se concentrer sur leur travail», a expliqué Gwynne Shotwell, directrice des opérations de la société d'exploration spatiale. Or, estime-t-elle, «nous avons trop de travail essentiel à accomplir et n'avons pas besoin de ce genre d'activisme démesuré».

Plusieurs accusations

Après avoir mené une enquête, l'entreprise a donc «licencié un certain nombre d'employés impliqués», indique Mme Shotwell sans préciser combien. 

La lettre ouverte en préparation, dévoilée par le site internet The Verge, critiquait le comportement d'Elon Musk dans la sphère publique, ainsi que de récentes accusations de harcèlement sexuel à son encontre, comme «une source fréquente de distraction et de honte pour nous. En tant que patron et porte-parole le plus éminent, Elon est considéré comme le visage de SpaceX - chaque tweet qu'il envoie est de facto considéré comme une déclaration publique en provenance de l'entreprise, particulièrement ces dernières semaines», y était-il écrit.

Le patron de SpaceX, mais aussi du fabricant de voitures électriques Tesla et de plusieurs start-up, est un habitué des controverses sur Twitter avec régulièrement des messages virulents, parfois cryptiques, quelquefois insultants.

Mais il a pris une nouvelle dimension depuis qu'il a annoncé en avril vouloir racheter le réseau social.

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