Le Premier ministre britannique a gagné le vote de défiance de son Parti conservateur, ce lundi 6 juin. Après le scandale du «partygate» pendant la crise sanitaire, Boris Johnson était sous la pression d'une destitution par son propre camp.
C'est un ouf de soulagement pour Boris Johnson. Soumis à un vote de confiance de la part de son Parti conservateur, le Premier ministre britannique est sorti vainqueur par 211 voix contre 148 souhaitant sa révocation.
Par ce résultat, il reste leader du Parti et donc sauve sa place en tant que leader du gouvernement. Dès lors, il ne pourra plus être visé par une autre motion de défiance pendant un an.
Malmené par le «partygate»
Depuis plusieurs mois, le chef de la majorité est dans la tourmente après des révélations sur des fêtes à Downing Street pendant le confinement. Baptisée «partygate», cette spirale a conduit 54 députés du Parti conservateur à déclencher un vote de défiance.
Si Boris Johnson avait perdu ce scrutin, une élection interne aurait été lancée pour désigner le nouveau leader du Parti et donc le nouveau Premier ministre. Malgré les critiques, il avait toujours refusé de démissionner. Durant le jubilé de la reine Elizabeth II, Johnson a subi les hué de la foule.
Johnson salue un «résultat convaicant»
Cette après-midi, l'actuel locataire du 10 Downing Street s'est adressé devant les confrères conservateurs. «Si vous m'accordez votre soutien ce soir, nous avons une chance d'arrêter de parler de nous-mêmes et de commencer à parler exclusivement de ce que nous faisons pour les gens de ce pays».
En réaction au résultat du vote, Boris Johnson a salué un «résultat convaincant», qui permet de «passer à autre chose».
Mais en coulisse, de nombreuses voies s'élèvent pour exprimer leur inquiétude sur son incapacité à remporter les élections législatives de 2024. Selon un sondage YouGov, 60 % des Britaniques souhaitaient qu'il soit désavoué par son Parti.