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Martin Shkreli : «L’homme le plus détesté des Etats-Unis» libéré de prison plus tôt que prévu

A peine sorti du centre pénitentiaire, «l’homme le plus détesté des Etats-Unis» joue déjà la carte de la provocation sur les réseaux sociaux.[SPENCER PLATT / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Condamné à 7 ans de prison pour fraude boursière en 2017, l’entrepreneur provocateur Martin Shkreli a été libéré de prison plus tôt que prévu.

Surnommé un temps «l'homme le plus détesté des Etats-Unis», Martin Shkreli, qui avait provoqué un tollé en augmentant le prix d’un médicament de 5000%, a ce mercredi 18 mai été libéré de prison.

«Nous pouvons confirmer que Martin Shkreli a été transféré le 18 mai 2022 de l'établissement correctionnel fédéral (FCI) Allenwood Low à l'isolement communautaire supervisé par le bureau de gestion de la réinsertion résidentielle (RRM) du Bureau of Prisons (BOP) de New York», indique ce jeudi 19 mai un communiqué relayé par TMZ.

L'avocat de Martin Shkreli, Benjamin Brafman, a confirmé sa libération en déclarant : «Je suis heureux d'annoncer que Martin Shkreli a été libéré de la prison d'Allenwood et transféré dans une maison de transition BOP après avoir terminé tous les programmes qui ont permis de raccourcir sa peine de prison.»

Martin Shkreli devrait être libéré de l'isolement communautaire le 14 septembre prochain. Dans un post sur Facebook mercredi, il a posté un selfie de lui dans une voiture. «Sortir d'une vraie prison est plus facile que de sortir de la prison de Twitter», a-t-il écrit, faisant référence à son bannissement du réseau social, qui remonte à son harcèlement d'une femme journaliste en 2017.

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Un provocateur professionnel

Autre clin d’œil grinçant à l'époque où il était l'un des trolls les plus en vue sur Twitter, un de ses amis a tweeté une photo d'eux souriant ensemble dans une voiture après sa libération, avec la légende : «J'ai ramassé ce type en auto-stop. Il dit qu'il est célèbre».

Incarnation du cynisme supposé de l'industrie pharmaceutique, Martin Shkreli était, avant sa condamnation à 7 ans de prison pour fraude boursière avec une autre de ses entreprises, le directeur général de Turing Pharmaceuticals (depuis renommée Vyera), une société qui avait en 2015 augmenté le prix du Daraprim, un médicament utilisé pour traiter le sida, le paludisme et le cancer de plus de 5.000 %.

L’homme de 39 ans, qui s'était fait une spécialité de racheter des brevets de médicaments bon marché pour en augmenter ensuite massivement le prix tout en empêchant la production de génériques, avait été exclu à vie de l'industrie pharmaceutique et condamné à une amende de 64,6 millions de dollars par un tribunal américain après que la Federal Trade Commission et sept États avaient en 2020 intenté une action contre lui.

Surnommé «l’homme le plus détesté des Etats-Unis», il avait aussi reçu le sobriquet de «Pharma bro» pour avoir défendu avec suffisance les augmentation de prix de médicament imposées par son entreprise, mais aussi pour avoir insulté sur Twitter les personnes qui ont dénoncé son comportement, ainsi que pour son achat d'un album des Wu-Tang Clan unique en son genre qu’il avait menacé de détruire ensuite.

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