Après l’expulsion de 41 Russes par la France, le pays en conflit avec l’Ukraine a décidé de riposter en expulsant à son tour 34 diplomates français de son territoire. D'autres pays européens sont visés par cette nouvelle décision.
Ils ne sont plus les bienvenus. Ce mercredi 18 mai, Pierre Lévy, ambassadeur de France à Moscou, s’est rendu au ministère russe des Affaires étrangères, suite à une convocation à l’issue de laquelle il s’est vu remettre une note mentionnant cette expulsion.
Celle-ci devra être effective sous les deux prochaines semaines : «34 collaborateurs des établissements diplomatiques français en Russie ont été déclarés "personae non gratae"» peut-on lire dans un communiqué envoyé par le pays.
Des diplomates espagnols, italiens...
Cette décision de Moscou est une représaille à l’expulsion d’une quarantaine de diplomates russes du territoire français. Le pays présidé par Vladimir Poutine avait protesté contre cette décision «provocatrice et infondée», selon lui, prise par huit pays européens.
Dans un communiqué, la Russie avait dépeint cette sanction comme «un grave préjudice aux relations russo-françaises, ainsi qu'à une coopération bilatérale constructive».
La France n’est pas le seul pays visé par cette contre-attaque. À l’issue d’une convocation, la Russie a expulsé 27 diplomates espagnols et 24 diplomates italiens. Mario Draghi, président du conseil italien des ministres, s’est exprimé sur cette sanction qu’il estime «hostile».
L’Italie et l’Espagne faisaient partie des huit pays qui avaient expulsé des diplomates russes, à l’instar de la Slovénie, l’Allemagne, l’Autriche, la Pologne, la Grèce et la Croatie. Les médias russes ont affirmé que la Suède avait également été convoquée au ministère des Affaires étrangères mercredi 18 mai.