Alors que l'Ukraine endure plus de deux mois de guerre, Washington a annoncé vendredi une nouvelle aide militaire au pays. Ce samedi, l'offensive russe ne connaît toujours pas de trêve. Une cinquantaine de civils ont pu toutefois être évacués à Marioupol. Suivez les dernières informations en direct. 22h12 L'Ukraine a demandé samedi à Médecins sans frontières (MSF) d'organiser une mission pour évacuer et soigner les soldats retranchés dans l'aciérie Azovstal de Marioupol, dans un communiqué diffusé quelques heures après l'annonce de l'évacuation des civils. La vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, a écrit une lettre à Michel-Olivier Lacharité, responsable des programmes d'urgence de l'organisation humanitaire et chef de mission MSF en Ukraine, indique un communiqué du ministère de la Réintégration des territoires temporairement occupés d'Ukraine. Le ministère, «se référant aux principes qui guident le travail de l'organisation MSF, appelle MSF à organiser une mission destinée à évacuer les défenseurs de Marioupol et d'Azovstal et à fournir des soins aux blessés, dont les droits humains ont été violés par la Fédération de Russie», peut-on lire dans le communiqué rédigé en anglais. 19h26 La Chine suit «attentivement» l'invasion russe de l'Ukraine et va probablement tirer les enseignements de ce conflit pour ajuster ses plans visant à prendre le contrôle de Taïwan, a prévenu le directeur de la CIA Bill Burns samedi. «Les dirigeants chinois suivent attentivement les leçons qu'ils peuvent tirer de l'Ukraine concernant leurs propres ambitions et Taïwan», a-t-il déclaré. Pékin a été «surpris» par les déboires de l'armée russe et par la forte résistance de la société ukrainienne, a analysé le patron de la principale agence de renseignement américaine lors d'une conférence organisée par le journal Financial Times. «Je pense qu'ils ont été particulièrement frappés par la façon dont l'Alliance atlantique s'est unie pour imposer des coûts économiques à la Russie en réponse à son agression», a-t-il poursuivi. La Chine a été «troublée par le fait que Poutine a rapproché les Européens des Américains», selon Bill Burns. 18h37 Toutes les femmes civiles, tous les enfants et personnes âgées ont été évacués de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes face à l'armée russe dans la ville dévastée de Marioupol, a annoncé Kiev samedi. «L'ordre du président a été exécuté: toutes les femmes, tous les enfants et toutes les personnes âgées ont été évacués d'Azovstal. Cette partie de la mission humanitaire de Marioupol est accomplie», a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur les réseaux sociaux. 15h14 L'Ukraine a affirmé samedi avoir détruit un navire de débarquement russe près de la petite île aux Serpents en mer Noire, devenue symbole de la résistance ukrainienne à l'invasion russe lancée fin février. Un drone de combat Bayraktar TB2, développé en Turquie, "a touché un navire de débarquement du projet 11770 Serna ainsi que deux systèmes de missiles sol-air de type Tor", a indiqué sur Facebook la marine ukrainienne, sans préciser la date. 14h24 Les évacuations de civils devaient se poursuivre à Marioupol samedi, de même que l'offensive russe qui ne connaît pas de trêve à l'approche des célébrations à Moscou de la victoire sur l'Allemagne nazie le 9 mai. "Nous allons poursuivre (samedi) notre opération d'évacuation" à Azovstal, a indiqué vendredi soir sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, en précisant que l'évacuation de la ville de Marioupol est également prévue en fin d'après-midi. Ces nouvelles tentatives d'évacuation viendraient compléter celles des jours précédents. Vendredi, 50 personnes ont été évacuées depuis l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol. Il s'agit de femmes, d'enfants et de personnes âgées. Ces opérations, qui se déroulent sous l'égide de l'ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont commencé le weekend dernier et ont permis, selon Kiev, à près de 500 civils de fuir. 11h44 La France pourrait être en mesure de se passer "à terme" du gaz russe, a estimé samedi le président du géant français de l'énergie Engie, Jean-Pierre Clamadieu, tandis que l'Union européenne est à la recherche d'alternatives pour réduire sa dépendance énergétique à la Russie. "À terme, oui. La question, c'est à quel terme", a-t-il déclaré au micro de France Inter, avant d'indiquer que la France était "probablement capable de réduire de manière très importante" sa dépendance au gaz russe d'ici "trois ou quatre ans". Son acheminement, en effet, repose sur tout un réseau d'infrastructures (gazoducs, installations de liquéfaction, etc.) complexe à mettre en place, a indiqué M. Clamadieu. 07h01 Le Conseil de sécurité de l'ONU a apporté à l'unanimité vendredi son "ferme soutien" à "la recherche d'une solution pacifique" en Ukraine, dans une première manifestation d'unité depuis le début de l'invasion russe de ce pays, où 50 civils supplémentaires ont été évacués de Marioupol, une cité portuaire assiégée. Dans le même temps, les Etats-Unis ont annoncé vendredi une nouvelle aide militaire de 150 millions de dollars à l'Ukraine, composée notamment de munitions d'artillerie et de radars, mais ont prévenu que les fonds alloués aux armes pour Kiev étaient désormais "pratiquement épuisés".