L’arrêt Roe v. Wade qui avait permis la légalisation du droit à l’avortement aux Etats-Unis est en sursis. La Cour suprême du pays réfléchit à l’annulation de ce dernier. Une situation qui, si elle a lieu, pourrait avoir des répercussions sur l’accès à l’avortement dans de nombreux Etats.
Ainsi, dans l’hypothèse où l’arrêt Roe v. Wade est reconnu contraire à la Constitution des Etats-Unis par la Cour suprême, la législation du droit à l’avortement reviendrait aux Etats et quitterait le niveau fédéral. Dans cette configuration, 20 Etats et territoires américains prendraient la décision d’interdire l’avortement.
Sans grande surprise, la majorité de ces Etats se situent dans le sud du pays. Parmi eux, le Texas, l’Arizona, le Mississippi, l’Alabama ou bien encore l'Oklahoma qui vient de promulguer une loi interdisant l'avortement au-delà de six semaines de grossesse. Huit autres Etats risquent de leur côté de réduire fortement l’accès à l’avortement dans des cas très spécifiques, comme la non-viabilité du fœtus ou le risque de mort de la mère.
Le droit à l'avortement en danger dans 28 États
Ainsi, le droit à l'avortement risque de disparaître ou d'être entravé dans 28 des 50 Etats américains. Cela représente 56% de l'ensemble du territoire. Dans deux Etats, le New Hampshire et le Nouveau-Mexique, le droit à l'avortement ne devrait pas être réduit ou interdit mais n'est cependant pas protégé par la loi. En fonction des dirigeants, la situation pourrait évoluer.
Ainsi, 20 des Etats, principalement situés sur la côte ouest et la côte nord-est, protégeront le droit à l'avortement par la voie législative si l'arrêt Roe v. Wade est cassé par la Cour suprême. Parmi ces derniers, des Etats réputés progressifs comme la Californie, le Nevada, New York ou le New Jersey.