A l’occasion de la Journée de la Terre, vendredi 22 avril, Joe Biden a ordonné la protection des forêts anciennes des Etats-Unis, considérées comme cruciales dans la lutte contre le changement climatique.
Son décret, signé lors d'une visite à Seattle dans l'État de Washington, reconnaît l'importance des forêts anciennes américaines dans la lutte contre le changement climatique, mais aussi leur vulnérabilité aux incendies toujours plus intenses.
Ainsi, Joe Biden exige des responsables fédéraux un inventaire des forêts anciennes d'ici un an, ainsi que l'identification des menaces portées à ces arbres. «Nous devons agir rapidement, et avec ce décret lors de la Journée de la Terre, nous montrons que ce moment de menace maximale et d'urgence peut aussi être un moment d'immense espoir», a-t-il déclaré.
Message au Brésil
Le président américain a aussi suggéré que Washington s'implique davantage dans la lutte pour la survie de la forêt amazonienne au Brésil.
«Nous devrions payer les Brésiliens pour qu'ils ne rasent pas leur forêt», a affirmé le président américain. De son côté, la Maison Blanche affirme que les forêts américaines absorbent une quantité de dioxyde de carbone équivalente à 10% des émissions américaines annuelles de gaz à effet de serre.
Plusieurs avancées
Pour Joe Biden, l’enjeu est de concrétiser les ambitions environnementales de son programme, malgré des difficultés à les mettre en place en raison d’un manque de soutien du Congrès. En effet, bon nombre des avancées de Biden ont été obtenues par des décrets, qui ne nécessitent pas l'approbation parlementaire mais qui peuvent être révoqués par le prochain président.
Mardi, l'administration Biden a annoncé rétablir l'obligation pour les agences fédérales d'étudier toutes les conséquences environnementales de la construction de grands projets d'infrastructures, y compris sur le changement climatique. Une décision qui revient ainsi sur une réforme de Donald Trump.
Dans le cadre d’une loi portant sur les travaux publics, Le texte prévoit des milliards de dollars pour étendre le réseau de transport public, comme le train, et des financements pour promouvoir les panneaux solaires et les plates-formes de rechargement de véhicules électriques.
Encore des réticences
Un deuxième plan de dépenses de 555 milliards de dollars destiné au développement de l'énergie verte a cependant échoué au Sénat, fragilisant les grandes ambitions climatiques affichées par l'administration Biden.
Parmi elles, parvenir à la neutralité carbone aux Etats-Unis d'ici 2050, ou encore que le réseau électrique fonctionne entièrement grâce aux énergies renouvelables d'ici 2035.