Un avion américain aurait survolé la mer Noire avant le naufrage du croiseur Moskva, qui fait la une de l’actualité depuis plusieurs jours.
Le vaisseau amiral de la flotte russe a coulé la semaine dernière dans les eaux de la mer Noire. La Russie a affirmé que ce navire amiral de la flotte russe a sombré à la suite d’un incendie provoqué par l’explosion des munitions. Du côté de l’Ukraine, on affirme l’avoir coulé avec des missiles.
Selon les informations de The Times, un avion américain, un Boeing P8 Poséidon, patrouillait au-dessus de la mer Noire avant que le Moskva ne soit frappé par des missiles ukrainiens. Cet avion est le plus sophistiqué de l’arsenal américain pour la traque des sous-marins et des navires de guerre.
Détéction des navires ennemis
D’après le média britannique, l’avion pourrait larguer des bouées acoustiques au-dessus des zones aquatiques pour détecter les navires ennemis. Les journalistes du Times n’ont pas eu à chercher bien loin, ils ont trouvé les données de vol du patrouilleur en sources ouvertes sur le site FlightRadar24.
L’avion aurait décollé depuis une base aérienne de Sigonella (Italie) et les informations recueillies de FlightRadar24 permettent de le localiser de son départ jusqu’à son arrivée sur les côtes roumaines de la mer Noire. Mais une donnée inquiète, lorsque le signal de l’avion est perdu à une vingtaine de kilomètres de la frontière ukrainienne durant plusieurs heures. Et selon The Times, l’appareil serait descendu de 8.839 mètres à 3.352 mètres d’altitude.
Lorsqu’il réapparaît sur les radars, il se retrouve à une soixantaine de kilomètres de sa dernière position connue par les autorités. Le média britannique explique, après avoir consulté des experts de la Défense, que le transpondeur de l’avion s’éteint automatiquement lorsqu’il entre en zone de guerre.
A l’heure actuelle, il est impossible d’affirmer que les Américains ont pu aider l’Ukraine lors de l’attaque du croiseur Moskva. Toutefois, le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, avait affirmé au cours d'une audition au Congrès, le 7 avril dernier : «Nous leur fournissons du renseignement pour mener des opérations».