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Guerre en Ukraine : le Royaume-Uni enquête sur une potentielle utilisation d'armes chimiques à Marioupol

Détruite à plus de 80%, la ville de Marioupol est soumise à un siège de la part de l'armée russe depuis un mois. [MAXAR TECHNOLOGIES / AFP]

Le Royaume-Uni est en train de «vérifier» des informations portant sur une éventuelle utilisation d'armes chimiques par les forces russes à Marioupol. La ville ukrainienne portuaire stratégique est assiégée depuis plus d'un mois.

«Des informations indiquent que les forces russes pourraient avoir utilisé des agents chimiques lors d'une attaque contre la population de Marioupol», a déclaré la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss sur son compte Twitter. Toute utilisation de ce type d'armes «constituerait une escalade brutale dans ce conflit et nous demanderons des comptes à Poutine et à son régime», a-t-elle ajouté.

La parlementaire ukrainienne Ivanna Klympush a de son côté indiqué que la Russie a employé une «substance inconnue» à Marioupol, où plusieurs personnes souffrent d'insuffisance respiratoire selon elle.

Le régiment ukrainien Azov, retranché à Marioupol, avait affirmé lundi qu'un drone russe avait largué une «substance toxique» sur des soldats et des civils. «Trois personnes présentent des signes clairs d'empoisonnement par des produits chimiques de guerre mais sans conséquences catastrophiques», a indiqué sur Telegram le nationaliste Andriï Biletsky, fondateur du bataillon Azov.

«faire sortir les taupes de leur trou»

Petro Andriouchtchenko, un conseiller du maire de Marioupol, a souligné sur Telegram que «des détails et des clarifications» seront donnés ultérieurement. «Nous attendons des informations officielles de la part des militaires», a-t-il ajouté.

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a déclaré lundi soir que Washington avait connaissance de ces informations mais ne pouvait les confirmer. «Ces informations, si elles sont vraies, (...) reflètent les inquiétudes que nous avons eues quant à la possibilité pour la Russie d'utiliser divers agents antiémeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés à des agents chimiques», a-t-il déclaré.

Le représentant de l'armée séparatiste à Donetsk, Edouard Bassourine, cité lundi par l'agence russe Ria Novosti, a affirmé pour sa part que les troupes qui assiègent Marioupol pourraient recourir à des «troupes chimiques qui trouveront un moyen de faire sortir les taupes de leur trou», en référence aux soldats ukrainiens retranchés dans les souterrains de Marioupol.

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