Après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha, Emmanuel Macron estime que des «mesures très claires» s'imposent. Le président candidat s'est ainsi dit «favorable» à ce que l'Union européenne décide d'un «nouveau train de sanctions» à l'encontre de la Russie.
Interrogé à ce sujet ce lundi sur France Inter, Emmanuel Macron a évoqué des sanctions individuelles mais aussi des mesures sur «le charbon et le pétrole». «Nous allons nous coordonner avec nos partenaires européens, en particulier l'Allemagne» dans «les prochains jours», a-t-il ajouté.
Les images qui nous parviennent de Boutcha, ville libérée près de Kiev, sont insoutenables. Dans les rues, des centaines de civils lâchement assassinés. Ma compassion pour les victimes, ma solidarité avec les Ukrainiens. Les autorités russes devront répondre de ces crimes.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 3, 2022
S'exprimant davantage en tant que président en exercice que comme candidat à sa réélection, le chef d'Etat a cité la ville de Marioupol, assiégée et pilonnée, estimant qu'«il faut qu'on envoie le signal que ce sont notre dignité collective et nos valeurs que nous défendons».
«Extrêmement choqué» par les «scènes insoutenables» révélées à Boutcha, Emmanuel Macron a affirmé qu'il existe «des indices aujourd'hui très clairs de crimes de guerre», et qu'«il est à peu près établi que c'est l'armée russe» qui se trouvait dans cette petite ville ukrainienne où des civils ont été massacrés.
Appelant à condamner ces actes «avec la plus grande fermeté», le président de la République s'est dit convaincu qu'«il n'y aura pas de paix sans justice». Voilà pourquoi, selon lui, «celles et ceux qui ont été à l'origine de ces crimes devront en répondre» devant la justice internationale.
Pour l'heure, le nombre total de morts découverts dans la région de Kiev reste incertain. La procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova, a toutefois évoqué les corps sans vie de 410 civils, retrouvés dans ces territoires récemment repris aux troupes russes. De son côté, Moscou dément toute exaction de son fait.