Dans le contexte de la guerre menée en Ukraine par Vladimir Poutine, les expulsions de diplomates russes se multiplient en Europe, sur fond de soupçons d'espionnage.
Ce mardi, la Belgique a décidé d'expulser sous quinze jours 21 personnes travaillant pour l'ambassade et le consulat de Russie. Elles sont soupçonnées d'implication «dans des opérations d’espionnage et d’influence menaçant la sécurité nationale», a précisé la cheffe de la diplomatie belge Sophie Wilmès.
De leur côté, les Pays-Bas ont annoncé expulser 17 personnes «accréditées en tant que diplomates auprès des représentations russes aux Pays-Bas» mais qui seraient «secrètement actives en tant qu'officiers de renseignement». Le gouvernement néerlandais a décidé de les expulser «en raison de la menace pour la sécurité nationale posée par ce groupe».
Ce même jour, l'Irlande a aussi annoncé expulser quatre diplomates russes, cette fois-ci au motif que leurs activités «ne correspondent pas aux normes internationales du comportement diplomatique».
La Slovaquie a elle-aussi décidé ce mercredi d'expulser 35 diplomates russes employés dans l'ambassade de Russie, présente sur son territoire.
Une liste de 620 agents russes dévoilée
Cette vague d'expulsions intervient après la publication par le ministère ukrainien de la Défense d'une liste de 620 agents présumés du FSB, le service de renseignement russe qui a succédé au KGB.
La liste contient les noms, adresses, voire les numéros de téléphone portable et les immatriculations de voitures de ceux que Kiev soupçonne d'espionnage dans divers pays d'Europe.
D'autres pays européens, comme la Macédoine du Nord, la Pologne et les pays baltes avaient déjà annoncé avoir expulsé des agents de renseignement russes depuis le début du mois de mars.