McDonald's a cédé. Face aux appels au boycott, et dans le contexte de la guerre en Ukraine, l'enseigne a décidé de fermer ses restaurants en Russie.
Au total, 847 établissements sont concernés par cette mesure temporaire. «La situation est extraordinairement difficile pour une marque mondiale comme la nôtre et il y a de nombreuses considérations à prendre en compte», a déclaré le patron de McDonald's, Chris Kempczinski. «Dans le même temps, respecter nos valeurs signifie que nous ne pouvons pas ignorer les souffrances humaines inutiles qui se déroulent en Ukraine.»
La chaîne de fast-food rejoint ainsi les quelque 290 grandes entreprises ayant annoncé leur retrait de Russie, selon un inventaire tenu à jour par une équipe de l'université de Yale. Les 62.000 employés du groupe en Russie continueront d'être payés.
Starbucks et Coca se retirent également
Depuis quelques jours, McDonald's subissait la pression de l'opinion publique pour se positionner sur la guerre en Ukraine. La marque était critiquée, notamment sur les réseaux sociaux, pour continuer à faire du profit en Russie alors que l'Ukraine était envahie. A noter que la Russie représente 9% du chiffre d'affaires de McDonald's.
L'enseigne s'est bel et bien retirée temporairement du pays, au même titre que Starbucks et CocaCola. Plus tôt, la marque d'ameublement Ikea a également annoncé cesser ses activités en Russie, tout comme Airbnb, H&M ou Microsoft.
La décision d'une seule entreprise «ne va pas faire pencher la balance» mais ces retraits successifs ont «un effet d'accumulation», estime Tim Fort, professeur en éthique des affaires à l'Université d'Indiana interrogé par l'AFP. Face à la communication du gouvernement de Vladimir Poutine, qui minimise le conflit, le départ de certaines marques peut alerter la population russe. «Les Russes pourront survivre sans BigMac, mais ils vont surtout se demander pourquoi McDonald's ferme, se demander ce qui se passe vraiment», explique-t-il.