Israël devait prolonger ce mardi sa politique consistant à se porter caution des compagnies aériennes nationales qui continuent à assurer des vols vers la Russie, malgré des sanctions occidentales imposées au secteur aérien russe à la suite de l'invasion de l'Ukraine.
En raison des sanctions occidentales, les assurances des transporteurs aériens qui opèrent vers la Russie ne sont plus valides.
Pour continuer d'effectuer leurs liaisons, les compagnies doivent bénéficier de la caution d'un Etat.
La semaine dernière, l'Etat hébreu, qui a adopté une position prudente en soulignant les liens solides qui l'unissent tant à Moscou qu'à Kiev, a décidé d'octroyer deux milliards de dollars, l'équivalent de 1,8 milliard d'euros de caution à ses compagnies aériennes.
Une demande du gouvernement israelien
L'Union européenne, le Canada, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont suspendu leurs vols vers la Russie et fermé leurs espaces aériens aux avions russes. En réaction, Moscou a interdit aux compagnies de ces pays de voler au-dessus du territoire russe.
D'autres pays comme la Turquie, le Qatar et les Emirats arabes unis maintiennent des liaisons aériennes vers et depuis la Russie.
Lundi, le transporteur israélien El Al a déclaré dans un communiqué «opérer des vols vers la Russie à la demande du gouvernement israélien».
«Nous continuerons à fournir des moyens de transport aux Israéliens et aux juifs de Russie aussi longtemps que possible», a-t-il ajouté.
L'Ukraine dénonce cette décision
De son côté, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a accusé lundi la compagnie El Al «de se faire de l'argent imprégné de sang ukrainien» en acceptant les paiements effectués via le système de paiement russe Mir.
Il s'est excusé mardi, alors que le transporteur El Al a dit avoir cessé d'accepter les paiements Mir quatre jours après le début de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 janvier, et souligné avoir livré de l'aide humanitaire en Ukraine et aidé des milliers de personnes à fuir les combats.