Dans un entretien diffusé par la chaîne américaine ABC, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a semblé plus enclin à discuter de certaines exigences russes.
Au sujet de l'Otan, le dirigeant ukrainien a affirmé ne plus vouloir insister pour obtenir l'adhésion de l'Ukraine, l'une des questions qui ont officiellement motivé l'invasion russe de son pays.
«J'ai tempéré ma position sur cette question il y a déjà un certain temps, lorsque nous avons compris» que «l'Otan n'était pas prête à accepter l'Ukraine», a-t-il déclaré dans cette interview diffusée lundi soir.
«L'Alliance a peur de tout ce qui est controversé, et d'une confrontation avec la Russie», a-t-il déploré, ajoutant ne pas vouloir être le président d'un «pays qui implore à genoux» pour une telle adhésion.
«nous pouvons discuter»
Le président ukrainien semble aussi prêt à discuter du statut des deux territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk.
Le président russe Vladimir Poutine, qui les a reconnues unilatéralement juste avant de lancer sa guerre fin février, souhaite que l'Ukraine les reconnaisse également.
«Je pense que s'agissant de ces territoires temporairement occupés (...) qui n'ont été reconnus que par la Russie (...) nous pouvons discuter et trouver un compromis sur l'avenir de ces territoires», a expliqué Volodymyr Zelensky.
«Nous rejetons les ultimatums»
«Ce qui est important pour moi, c'est comment vont vivre les gens qui sont dans ces territoires et qui veulent faire partie de l'Ukraine», a-t-il poursuivi, estimant que la question était «plus complexe que simplement les reconnaître».
«Cela, c'est un autre ultimatum et nous rejetons les ultimatums. Ce qu'il faut, c'est que le président Poutine commence à discuter, entame un dialogue, au lieu de vivre dans une bulle», a-t-il réclamé.
Le président russe poursuit son offensive en Ukraine, expliquant qu'il atteindrait ses objectifs «soit par la négociation, soit par la guerre». Parmi ses exigences, la «dénazification» et la «neutralisation» de l'Ukraine, ainsi que la reconnaissance de l'indépendance de la Crimée et des zones séparatistes du Donbass.