Suivant une information du journal britannique The Times, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, aurait échappé à au moins trois tentatives d’assassinat commanditées par Moscou, la semaine dernière.
La Russie a mis ses menaces à exécution depuis le 24 février dernier, et l’Ukraine est désormais le tableau d’une triste guerre. À sa tête, Volodymyr Zelensky tente malgré tout de défendre sa patrie.
Et alors que la semaine dernière il n’hésitait pas à s’afficher dans une vidéo pour prouver qu’il n’avait pas fui son pays, le Kremlin a fait de lui sa cible numéro un à éliminer.
C'est ainsi que, d'après le Times, deux équipes lourdement armées auraient eu pour mission d’abattre le président Ukrainien. Et il ne s’agit pas de n’importe quelle force, puisque la première arrive tout droit de Tchétchénie sous les ordres de son président Ramzan Kadyrov, qui est également un fervent soutien du président russe, Vladimir Poutine.
President Zelensky has survived at least three assassination attempts in the past week, The Times has learnt https://t.co/YVnDRCxytk
— The Times (@thetimes) March 4, 2022
Ainsi plus de 10.000 soldats ont été mobilisés pour rejoindre l’offensive de «dénazification» orchestrée par Vladimir Poutine. Selon le quotidien britannique, une première tentative d’assassinat aurait été déjouée samedi dernier, au cœur de la ville de Kiev, avant qu’ils n’aient pu atteindre Volodymyr Zelensky.
En effet, comme l’a expliqué à la télévision ukrainienne, le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Oleksiy Danilov: «Je peux dire que nous avons reçu des informations du FSB (ancien KGB), qui ne veut pas participer à cette guerre sanglante. Et grâce à cela, le groupe d’élite de Kadyrov a été détruit, celui qui venait ici pour éliminer notre président».
Deux autres tentatives
Deux autres tentatives auraient ensuite été menées par une seconde équipe emmenée par la milice de mercenaires du groupe Wagner. Cette société militaire privée russe a été fondée par l’ancien oligarque russe, Evgueni Prigojine, qui est réputé pour être très proche du président Vladimir Poutine, bien que la Russie ne l’ait jamais officiellement reconnu. Alors que sa milice est implantée dans plusieurs pays d’Afrique, le Kremlin avait également employé ces mercenaires en Syrie, aux côtés des troupes de Bachar al-Assad.
C’est désormais en Ukraine que 400 hommes du groupe Wagner se trouveraient depuis quelques semaines, comme l’a indiqué le Times et ils auraient tenté d’abattre le président Ukrainien à deux reprises.
De quoi susciter des interrogations des mercenaires de Wagner qui, en plus d'avoir subi d’importantes pertes selon le Times, seraient inquiets de la précision des informations que l’Ukraine aurait en sa possession. Selon une source proche de ce groupe, «il est étrange de voir à quel point l’équipe de sécurité du président Zelensky semblait bien informée».
Toutefois, Wagner n'est pas prêt à abandonner leur mission puisque, comme l’affirme encore la source au Times, «il suffit qu’un seul y arrive et tout le monde rentre avec une prime». De quoi sans doute motiver les troupes de mercenaires, sans oublier que si le chef d’Etat Ukrainien venait à périr, le Kremlin pourrait se dédouaner de toute forme de responsabilité directe, et positionner un président pro-russe à la tête de l’Ukraine.