L'armée russe est accusée par l'Ukraine d'avoir déployé sur son sol des armes thermobariques. Ces engins, dont l'utilisation est interdite par la convention de Genève de 1949, inquiètent la communauté internationnale.
Ces équipements, également appelés «bombes à vide» combinent à la fois la force thermique et une réaction chimique extrèmement puissante, créée par la rencontre entre une poudre et un liquide présents dans le projectile, et l'air.
Une première explosion libère les deux produits qui, au contact de l'air, explosent à nouveau et font monter la température à 3.000 °, pouvant alors raser un village et des infrastructures.
Les armes thermobariques ont, dans le passé, été utilisées lors de la Seconde Guerre mondiale par l'armée allemande, et plus récemment en Afghanistan et en Tchétchénie par l'armée russe, mais aussi par les Américains au Vietnam, ou, plus récemment, contre les talibans en Afghanistan.
Plusieurs vidéos amateurs montrent ces chars déployés en Ukraine. L'ambassadrice d'Ukraine aux États-Unis, Oksana Markarova, a accusé lundi dernier la Russie d'avoir mis ces armes à contribution.
Russian army has deployed the TOS-1 heavy flamethrower which shoots thermobaric rockets-South of Belgorod#Russia #Ukraine pic.twitter.com/blntgoKWjs
— The RAGE X (@theragex) February 26, 2022
Les TOS-1, actuellement en Ukraine, sont des armes utilisées dans le combat à distance, les multiples roquettes (24 tubes de 220 milimètres) peuvent parcourir une trajectoire estimée à 6 kilomètres pour atteindre leurs cibles. Elles peuvent être encore plus dévastatrices à mi-distance.
COMMUNIQUÉ: L’#Ukraine introduit une instance contre la #FédérationdeRussie devant la #CIJ et demande à la Cour d’indiquer des mesures conservatoires https://t.co/7k7vmvhkTt pic.twitter.com/qFM5CC6tUy
— CIJ_ICJ (@CIJ_ICJ) February 27, 2022
Alors que la Cour internationale de Justice (CIJ) étudie la requête du président ukrainien Volodymyr Zelensky qui accuse l'armée russe de «crimes de guerre» et de «génocide», la preuve de l'utilisation des «bombes à vide» pourrait envoyer les responsables russes, Vladimir Poutine en tête, devant la Cour pénale internationale.