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Des soldats ukrainiens de la Légion étrangère arrêtés alors qu'ils se dirigeaient vers l'Ukraine

La Légion étrangère est une unité d'élite de l'armée française de plus de 9.000 hommes, que peuvent rejoindre des engagés de 17 à 39 ans venus du monde entier.[STEPHANE MAHE / POOL / AFP]

Plusieurs légionnaires ukrainiens ont été interpellés mardi 1er mars à Paris, dans un bus partant pour la Pologne, dans lequel d'autres passagers partaient vraisemblablement combattre en Ukraine.

Au total, ils étaient quatorze de la Légion étrangère mardi, à vouloir quitter Paris pour se rendre dans l'est. Neuf d'entre eux bénéficiaient d'une permission, mais qui ne leur permettait toutefois pas de quitter le territoire. Les cinq autres se trouvaient en situation «d'absence irrégulière», dont quatre étaient déjà considérés comme «manquants», a déclaré le général Alain Lardet, commandant de la Légion étrangère.

Il était dans l'immédiat impossible de déterminer si les 14 hommes comptaient combattre ou simplement assister leurs familles ayant fui l'Ukraine. Aucune arme ni équipement prohibé n'ont été retrouvé dans leurs bagages. Les neuf soldats ne devraient toutefois pas être punis car le nouveau régime de permission leur avait été mal transmis. Les cinq autres ont commis «une faute lourde contre le code d'honneur des légionnaires» et seront «sanctionnés par des jours d'arrêt».

A l'inverse, parmi les autres passagers du bus, certains des civils étaient en possession de matériels indiquant qu'ils partaient au combat.

«Une permission exceptionnelle»

La Légion accorde à ces hommes, s'ils en font la demande, «une permission exceptionnelle de quinze jours», pour aller dans un pays limitrophe à l'Ukraine afin d'aller «accueillir» et «sécuriser» leurs proches, mais elle leur interdit de franchir la frontière, rappelle le commandant.

La Légion étrangère est une unité d'élite de l'armée française de plus de 9.000 hommes, que peuvent rejoindre des engagés de 17 à 39 ans venus du monde entier. Après plusieurs années ou au nom du «sang versé» au combat, les «képis blancs», comme ils sont appelés, peuvent devenir français. Parmi eux, 710 soldats sont d'origine ukrainienne, dont 210 ont déjà été naturalisés, et pas moins de 450 d'origine russe.

Depuis le début de l'invasion des troupes de Vladimir Poutine, 25 légionnaires d'origine ukrainienne ont déserté, dont la moitié pour combattre les Russes, a indiqué le général Lardet. 

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