Le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a accusé ce mardi 1 mars Washington d'être à l'origine de l'invasion russe en Ukraine, et a appelé à mettre fin à la guerre qui a éclaté le 24 février dernier.
«La crise ukrainienne trouve ses racines dans les politiques des Etats-Unis et de l'Occident», a déclaré le leader iranien dans un discours télévisé.
The US is a manifestation of modern ignorance, discrimination, oppression & creating crises in the world today. Basically, the US regime creates crises, lives off of crises & feeds on various crises in the world. #Ukraine is another victim of this policy.
— Khamenei.ir (@khamenei_ir) March 1, 2022
M. Khamenei a accusé le «régime mafieux» des Etats-Unis de créer de nombreuses crises dans le monde. L’Ukraine est selon lui une «victime» de la politique américaine, qui l'a entraînée dans sa situation actuelle. Lors de son allocution, M. Khamenei a appelé à épargner la vie des civils, ainsi que leurs infrastructures : «nous sommes favorables à un arrêt immédiat de la guerre en Ukraine».
Depuis le début de l'offensive sous les ordres du président russe Vladimir Poutine, plus de 350 civils ukrainiens ont été tués, parmi lesquels 14 enfants, selon Kiev.
Un conflit vieux de 40 ans
Les relations américano-iraniennes sont rompues depuis avril 1980, quelques mois seulement après la chute du Shah et l'occupation de l'ambassade américaine.
Les deux ennemis jurés sont actuellement engagés dans des négociations indirectes à Vienne pour rétablir l'accord nucléaire de 2015 entre l'Iran et les puissances mondiales, dont Washington s'est retiré unilatéralement en 2018. La mort du puissant général Ghassem Soleimani, tué lors d'un bombardement américain le 3 janvier 2020 à Bagdad, n'aura pas arrangé les choses dans cette bataille entre les deux pays.
Pour l’heure, l’Iran n’a toujours pas pris de réelles positions ni décidé de fournir une quelconque aide à Kiev, tandis que le gouvernement américain, a de son côté envoyé une aide militaire d’un montant de 350 millions de dollars (313 millions d’euros), pour combattre l’invasion russe.