Malgré les critiques, Boris Johnson, le premier ministre britannique, a annoncé la fin de quelques restrictions sanitaires encore en vigueur. Ce jeudi marque la fin de l'isolement obligatoire des personnes testées positives au Covid.
La stratégie est simple : vivre avec le coronavirus comme s’agissait d’une «grippe». Mettant en avant le coût que ces restrictions sanitaires font peser sur l’économie britannique, Boris Johnson souhaite bannir toutes les contraintes sanitaires qui pèsent sur les entreprises, les enfants, et la société dans son intégralité. «Nous ne devons plus payer ce prix plus longtemps encore», a-t-il expliqué devant le Parlement.
Boris Johnson a par ailleurs vanté le succès de la campagne de vaccination, et la baisse des indicateurs de l’épidémie, notamment des hospitalisations. Il a assuré que le Royaume-Uni avait en outre la capacité de «réagir rapidement en cas d’émergence d’un nouveau variant».
Fin de la gratuité des tests
Il est cependant toujours recommandé, pour les personnes testées positives, de s’isoler chez soi, au moins jusqu’au 1er avril. A cette date, entre en vigueur une deuxième mesure décidée par Boris Johnson : la fin de la gratuité des tests de dépistage, sauf pour les personnes âgées ou vulnérables. A ce moment, il sera alors question de la «responsabilité personnelle, tout comme nous encourageons ceux qui ont peut-être la grippe de faire attention aux autres», a déclaré le Premier ministre. Il a par ailleurs annoncé renforcer la vaccination en lançant au printemps une campagne pour la quatrième dose de vaccin pour les personnes âgées ou vulnérables.
Dès le passage du pic de la vague Omicron, Boris Johnson avait fait le choix d’abandonner la majeure partie des restrictions sanitaires, et d’adopter la politique du «vivre avec», en mettant par exemple fin au masque en intérieur ou au pass sanitaire pour entrer en discothèque. Une stratégie qui ne satisfait pas l’opposition, avec qui les relations sont plus que tendues depuis la découverte de la tenue de fêtes au 10 Downing Street en plein confinement.
Le Royaume-Uni, parmi les pays les plus durement touchés par la pandémie avec plus de 160.000 morts, a été parmi les premiers en Europe à essayer de revenir à la vie d'avant la pandémie, s'appuyant sur une forte couverture vaccinale. Plus de 71% des adultes ont reçu trois doses d'un vaccin anti-Covid en Angleterre, dont 93% des plus de 70 ans, selon le gouvernement.