L'eurodéputé bulgare Angel Dzhambazki qui avait effectué un salut nazi après son intervention sur l’Etat de droit en Pologne et en Hongrie, a été sanctionné par une privation d'indemnité journalière pendant six jours. Cette somme équivaut à 2.028 euros, d'après le règlement de l'institution.
C’est en remontant les marches vers la sortie de l’hémicycle qu’Angel Dzhambazki s’était retourné avant de brandir son bras droit pendant quelques secondes. La vidéo de ce geste avait fait le tour des réseaux sociaux et des chaînes de télévision. Le secrétaire d’Etat français aux Affaires européennes Clément Beaune avait dénoncé un acte «scandaleux et indigne». «Cela m’offense et offense tout le monde», a par ailleurs déclaré sur Twitter la présidente de l’institution, Roberta Metsola.
Scandaleux et indigne. Plein soutien cher @sandrogozi https://t.co/YmYpT3BZ0f
— Clement Beaune (@CBeaune) February 16, 2022
A fascist salute in the European Parliament is unacceptable to me - always and everywhere.
It offends me and everyone else in Europe.
We stand for the opposite.
We are the House of democracy.
That gesture is from the darkest chapter of our history and must be left there.— Roberta Metsola (@RobertaMetsola) February 16, 2022
L’attitude obscène d’Angel Dzhambazki avait fait suite à l’intervention du député italien Sandro Gozi dans laquelle ce dernier défend l’Etat de droit. Car quelques temps avant cet événement, l’élu de nationalité bulgare avait qualifié «d’abomination» la Cour de justice de l’Union européenne permettant de priver de fonds européens un pays où sont constatées des violations de l’Etat de droit.
Today's ruling of the #ECJ is an abomination. There is no sane person who thinks that #HUor #PL have no functioning #RuleofLaw. Instead you use it as a whip against the nation states you despise. Long live the nation states of #Europe! pic.twitter.com/eE8ShN5Rwh
— Джамбазки (@djambazki) February 16, 2022
Selon le règlement intérieur du Parlement européen, les députés «s’abstiennent de tout comportement déplacé et de tout propos offensant». En cas de non-respect de ces règles, les élus s’exposent à des sanctions qui peuvent être relatives aux indemnités ou encore à la participation aux activités parlementaires.