Le Kremlin a annoncé ce mardi 15 février avoir entamé le début d’un retrait militaire planifié. Depuis décembre 2021, la Russie avait massé plus de 100.000 soldats aux frontières de l’Ukraine.
Dans la matinée, le porte-parole du ministère de la Défense russe, Igor Konachenkov, avait annoncé que «des unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest» avaient «achevé leurs tâches». Ces unités ont commencé à «procéder au changement sur les moyens de transports ferroviaires et routiers et commenceront à retourner vers leurs garnisons ce mardi».
Le Kremlin a dénoncé «l’hystérie» occidentale sur une supposée invasion imminente de l'Ukraine par la Russie. Le pays réclamait malgré tout des garanties pour sa sécurité à son voisin, notamment une promesse que ce dernier n’intègre jamais l’Otan.
Une promesse rejetée par les Occidentaux, qui ont proposé en échange des pourparlers sur d’autres sujets, comme le contrôle des armements, les visites réciproques d’infrastructures sensibles ou des discussions sur les craintes russes en matière de sécurité.
La Russe dément vouloir une guerre
Le président russe Vladimir Poutine a assuré ne pas vouloir d'une guerre autour de l'Ukraine, après des semaines de tensions nourries par un déploiement massif de troupes russes. «Voulons-nous d'une guerre ou pas ? Bien sûr que non. C'est pour cela qu'on a avancé nos propositions pour un processus de négociations», a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
L’Ukraine et les Occidentaux se félicitent
A la suite d’une série de tentatives d’apaisement, marquée par un long entretien entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, l’Ukraine et les Occidentaux se sont félicités d’avoir réussi à empêcher «une escalade russe».
Il faut dire que la pression était montée d’un cran récemment. Certains pays avaient décidé de rappeler leurs ressortissants ainsi que de déménager leurs ambassades.
Lundi soir, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait décrété une «journée de l’unité» le mercredi 16 février, en prévision d’une potentielle attaque russe.