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Russie : début d’un nouveau procès contre l’opposant Alexeï Navalny

C'est depuis la colonie pénitentiaire numéro 2 de Pokrov que se tient ce procès. [ALEXANDER NEMENOV / AFP]

Il encourt dix années supplémentaires de prison dans cette affaire. L’opposant russe Alexeï Navalny est jugé à partir de ce mardi dans sa prison située à Pokrov, à l'est de Moscou (Russie).

Dans ce procès, les enquêteurs accusent Alexeï Navalny d'avoir détourné plus de 4,7 millions de dollars de dons qui ont été versés à ses organisations.

L’opposant russe âgé de 45 ans risque également jusqu'à six mois de prison pour outrage au tribunal au cours d'une de ses audiences l'année dernière.

De retour devant la justice, Alexeï Navalny, qui a survécu à un grave empoisonnement en 2020, est apparu dans une salle d'audience vêtu d’une tenue de prisonnier avec les cheveux rasés, aux côtés de ses avocats et entouré de plusieurs gardes.

Alexeï Navalny a déjà été condamné à une peine de deux ans et demi de privation de liberté en février 2021 dans une affaire de «fraude» qu'il juge politique et montée de toutes pièces. Une peine qu’il purge actuellement.

C'est depuis la colonie pénitentiaire numéro 2 de Pokrov que se tient ce procès qui s'est ouvert ce mardi, une mesure exceptionnelle qui a été dénoncée par l'opposant et ses soutiens, jugeant qu'il s'agit d'un moyen de limiter la publicité des débats.

Vers un troisième procès ?

Mardi, les avocats d’Alexeï Navalny ont émis une demande pour que leur client soit habillé de vêtements civils et que l'audience soit ajournée et transférée vers un tribunal de Moscou. Des demandes rejetées par la juge Margarita Kotova.

Ennemi juré du Kremlin, Navalny a été arrêté en janvier 2021 à son retour dans son pays et incarcéré. Sa condamnation pour «fraude» avait provoqué une pluie de critiques et de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou. Fin janvier, l'Union européenne avait de nouveau demandé sa libération.

En juin dernier, les principales organisations de Navalny, notamment son Fonds de lutte contre la corruption (FBK), ont, elles, été qualifiées d'«extrémistes» par la justice russe. Une décision qui avait entraîné leur fermeture et des poursuites judiciaires contre nombre de leurs militants. Beaucoup d'entre eux sont désormais en exil.

Fin janvier dernier, Alexeï Navalny a lui-même été placé sur la liste des «terroristes et extrémistes». Il fait d'ailleurs aussi l'objet de poursuites pour extrémisme et devrait subir un troisième procès.

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