En patrouille dans le nord du Burkina Faso, quatre soldats français ont été blessés, dont un grièvement, après l’explosion d’un engin explosif improvisé (IED) au passage de leur véhicule, selon une annonce faite par l’état-major français ce mardi 19 janvier.
L’état-major français a précisé que les quatre militaires touchés appartenait à une «unité de Barkhane en mission de reconnaissance» et que le «véhicule tout-terrain a explosé sur un IED à la sortie de l'aéroport de Ouahigouya» au Burkina Faso.
L’ensemble des soldats blessés par cette attaque ont été évacués vers Gao (Mali) et pourraient être rapatriés en France en cas de nécessité, selon la même source issue du commandement militaire français.
Aucune précision n’a pu être apportée concernant la provenance de l’engin explosif puisque les jihadistes du GSIM (affiliés à Al-Qaïda) et ceux de l’EIGS (liés à l’Etat islamique) ont l’habitude de fréquenter cette zone spécifique du Sahel.
Des tensions politiques et militaires
Présente au Mali depuis 2014, la force antijihadiste Barkhane fait face ces dernières semaines à une pression politique et militaire importante. En cause : le débat lié à la réorganisation des troupes tricolores dans le pays et les accusations lancées contre le Mali au sujet du recours supposé de la nation aux services du groupe de mercenaires russes Wagner.
La semaine dernière, le pouvoir en place au Mali depuis le putsch d'août 2020 a pris la décision de fermer ses frontières aux membres de l’organisation des Etats ouest-africains (Cédéao). Cette décision est intervenue en réaction d’une décision similaire prise par la Cédéao quelques jours plus tôt pour sanctionner l’envie de la junte au pouvoir de se maintenir à la tête de la nation lors des prochaines années sans organiser d’élections.
Fin décembre, une attaque terroriste avait fait 41 morts au Burkina Faso. Le pays a totalisé 2.000 morts en six ans et plus de 1,5 million de personnes ont dû quitter leur foyer en raison des attaques terroristes.