Selon une équipe internationale d’enquêteurs, l’homme qui aurait trahi Anne Frank et sept autres personnes, alors qu’ils étaient cachés à Amsterdam pendant la Seconde Guerre mondiale, serait un notaire juif.
Depuis des décennies, de nombreuses théories avaient été évoquées et plusieurs personnes suspectées dans la disparition de l'adolescente et de sa famille.
Afin de trouver une réponse, une équipe de 30 enquêteurs, dirigée par l’ancien agent du FBI Vince Pankoke, a tenté d’élaborer ce mystère.
De leurs recherches, le nom d’Arnold Van den Bergh, un notaire juif décédé en 1950, est ressorti.
Le suspect cité dans une lettre
Pour justifier cette accusation, les enquêteurs se sont basés sur une lettre anonyme reçue après la guerre par Otto Frank, le père d’Anne et seul survivant de la famille (mort en 1980, NDLR).
Ce document fournirait l’identité du notaire qui a trahi les Frank et les personnes cachées avec eux. Selon les informations des enquêteurs, Arnold Van den Bergh travaillait au «Judenrat», un organe administratif que les Allemands utilisaient pour organiser la déportation des juifs.
D’après des témoins, le notaire aurait longtemps bénéficié d’une protection des Allemands. Mais lorsqu’elle a pris fin en 1944, il aurait tenté de conserver les bonnes grâces des occupants. «Peut-être en donnant la liste contenant les adresses des cachettes», a supposé ce témoin aux enquêteurs.
Si cette théorie n’est pas concluante, elle reste «la mieux étudiée et la plus probable», a estimé un journaliste et membre de l’équipe d’enquêteurs au quotidien néerlandais NRC.