La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, qui est retenue en Iran depuis 2019 et qui avait été placée en résidence surveillée en 2020, a été de nouveau incarcérée à Téhéran, a annoncé ce mercredi 12 janvier son comité de soutien à Paris.
Arrêtée en juin 2019 et condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour atteintes à la sécurité nationale, elle était aux arrêts domiciliaires depuis octobre 2020.
«Nous apprenons avec stupeur et indignation la réincarcération dans la prison d'Evin de Fariba Adelkhah», a annoncé ce comité dans un communiqué, dénonçant des agissements «cyniques» du pouvoir iranien qui utiliserait le cas de la chercheuse «selon des fins extérieures ou intérieures qui demeurent opaques».
Paris met en garde Téhéran
Le gouvernement français a vivement réagi à cette décision de Téhéran de réincarcérer Fariba Adelkhah, exigeant la «libération immédiate» de la chercheuse.
«La décision de sa réincarcération, que nous condamnons, ne peut qu’avoir des conséquences négatives sur la relation entre la France et l’Iran et réduire la confiance entre nos deux pays», a également mis en garde dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Cette annonce concernant Fariba Adelkhah survient le même jour que celle du BritishCouncil, organisme de promotion de la culture britannique à l'étranger, sur le retour au Royaume-Uni de l'une de ses employées, Aras Amiri, après son acquittement en Iran où elle avait été condamnée en 2019 pour espionnage.