L’interdiction de la Gestation Pour Autrui (GPA) pour les couples homosexuels, les hommes célibataires et les personnes transgenres vient d'être officiellement levée par le gouvernement israélien.
C’est «un jour historique pour la lutte des personnes LGBTQI+ en Israël», a déclaré Nitzan Horowitz, ministre de la Santé du pays.
Le 4 janvier dernier, le ministre avait annoncé la levée de l’interdiction ciblée de la GPA, celle-ci devenant effective à partir de ce mardi 11 janvier.
La Cour suprême d'Israël autorise la gestation pour autrui (GPA) pour les couples de même sexe #AFP pic.twitter.com/UVa3ji1I25
— Agence France-Presse (@afpfr) January 11, 2022
Jusqu'à présent, la GPA était autorisée en Israël, mais était réservée uniquement aux couples hétérosexuels et aux femmes célibataires. «Aujourd'hui, nous mettons fin à l'injustice et à la discrimination. Tout le monde a droit à la parentalité», a salué Nitzan Horowitz.
Une mesure qui marque l’aboutissement de dix années lutte
«C'est un jour passionnant pour moi, en tant que ministre gay qui est bien conscient de l'exclusion et de la discrimination dont nous avons été victimes au fil des ans», a-t-il ajouté.
Il y a dix ans, une pétition avait été lancée afin que les couples de même sexe aient la possibilité, comme les couples hétérosexuels, d’avoir recours à une mère porteuse.
En février 2020, la Cour Suprême israélienne avait pris la décision d’ordonner aux législateurs de mettre fin à la discrimination dans le cadre de la GPA, en affirmant que l'exclusion des couples homosexuels et des hommes célibataires était inconstitutionnelle.
Un an et demi plus tard, en juillet 2021, le plus haut tribunal du pays a décidé de lever l’interdiction à la GPA, en laissant six mois pour mettre en place cette nouvelle mesure.
Cette décision a fait vivement réagir l’opposition, notamment Bezalel Smotrich, du parti Sionisme Religieux, qui l’a qualifiée «d’effondrement de la judéité de l’état d’Israël.»