Face à la persistance des problèmes de pénuries et de transport cher dans l'économie mondiale, le géant suédois du meuble Ikea est contraint d'augmenter ses prix en moyenne de 9% en 2022.
«Pour la première fois depuis que des coûts plus élevés ont commencé à affecter l'économie mondiale, nous allons devoir répercuter certaines hausses de coûts sur nos clients», a indiqué Ingka Group, une holding d'Ikea qui regroupe plus de 90% de ses magasins.
«Comme de nombreux autres secteurs, Ikea continue à faire face à des contraintes significatives sur le transport et les matières premières qui tirent les coûts, sans pause envisagée dans un futur proche. Les perturbations sont attendues pour la plupart de l'année 2022», a souligné Ingka, qui est basée aux Pays-Bas.
Selon Ingka, les principales hausses de coût liées aux transports et aux prix d'approvisionnement qui «se ressentent surtout en Amérique du Nord et en Europe».
«La moyenne de la hausse chez Ingka Groupe sera de 9% au niveau mondial, avec des variations suivant les pays du groupe et la gamme, reflétant les pressions inflationnistes locales», a indiqué le groupe.
Une accélération de l'inflation
Jusqu'à présent, Ikea avait absorbé les coûts importants générés par ces tensions logistiques majeures, provoquées notamment par le rebond de la demande au sortir de la première phase de la pandémie.
Cette annonce intervient sur fond de forte accélération de l'inflation à travers le monde, dynamisée par la profonde désorganisation des chaînes de distribution et les pénuries sur des produits essentiels au commerce international.
Le phénomène s'est accompagné d'une flambée des prix des matières premières (bois, cuivre, acier) et de l'énergie (essence, gaz, électricité).